Revue des mutations en Afrique

Réflexions sur les politiques et les pratiques
Revue des mutations en Afrique - Réflexions sur les politiques et les pratiques

Un diagnostic sur la structure des économies africaines révèle que l’accélération de la croissance économique de l’Afrique ces dernières années n’a pas été associée à la transformation structurelle économique. Généralement, le secteur de l’agriculture mobilise toujours la majeure partie de la population active même s’il n’apporte qu’une petite part de valeur ajoutée PNB. Le secteur des services garde la plus grande part du PNB et emploie le plus dans les pays africains. Ce qui fait qu’il n’ya qu’un petit nombre de pays où le secteur industriel joue le plus grand rôle dans la production, et non pas dans l’emploi. En réalité, la productivité dans l’agriculture est toujours relativement basse. Parmi les quatre phases qui servent à catégoriser l’état de développement de l’agriculture, à savoir ‘le début’, ‘le surplus agricole’, ‘l’intégration’, et ‘l’industrialisation’, la plupart des pays africains sont à la phase initiale, et seul un petit nombre se trouve dans la phase de surplus agricole. Dans le secteur de l’industrie, sur la courbe inversée en forme d’U qui représente les deux phases du processus d’industrialisation, à savoir ‘l’industrialisation’ et ‘la dé-industrialisation’, la majorité des pays africains sont à la phase de ‘non-industrialisés’, à l’exception de deux pays seulement qui sont au stade d’industrialisés et non de dé-industrialisés. Le secteur des services est dominé par des services traditionnels et modernes. Entre les ‘deux vagues’ de ce secteur, la plupart des pays sont encore à la première (‘traditionnelle’) vague et n’ont pas encore entamé la seconde (moderne) vague. Jusqu’à la dernière décennie, les pays africains manquaient encore d’industrialisation. La nouvelle ère des TIC et la globalisation avec l’investissement extérieur direct, l’approvisionnement mondial et les chaines de valeurs, ont rendu le processus d’industrialisation plus rapide et plus facile qu’avant et ont donné l’opportunité aux pays africains de vite se rattraper avec les nouvelles technologies, la connaissance et les capacités d’une gestion moderne. Les gouvernements ont un rôle plus important à jouer dans l’identification de politiques industrielles adéquates et pertinentes.