Rapport sur les Conditions Economiques et Sociales en Afrique de l’Ouest en 2010 et les Perspectives pour 2011
Les économies de l’Afrique sub-saharienne (ASS) restent vulnérables et enregistrent des taux de croissance en dent de scie et généralement non élevés ; souvent expliqués par des successions de catastrophes naturelles mais également par les effets des crises qui s’étaient abattues sur les Etats Unis d’Amérique, le Japon et l’Europe.
Durant l’année 2007 et les crises économiques de 2008, les pays de l’Afrique subsaharienne ont toutefois su profiter de la croissance de leurs économies respectives impulsées par le boom du secteur primaire (pétrole et minerais) et améliorer la gouvernance politique et économique pour consolider leurs situations budgétaires en réduisant les déficits et les dettes. Ils ont en outre introduit de profondes réformes économiques à travers une série de nouvelles politiques économiques efficaces et restauré un environnement économique propice qui a bénéficié sur une base sélective, d’un appui des partenaires au développement grâce à des subventions accrues et par l’allégement de la dette - des mesures qui en outre ont stimulé l’activité économique. Toutefois, les flambées des prix alimentaires et énergétiques qui ont précédé la crise financière mondiale ont affaibli la position extérieure des importateurs nets de ces produits, alimenté l’inflation et entravé le potentiel de croissance des économies. Ils ont également rendu plus difficile la double tâche de consolider davantage les gains macro-économiques, d’une part, et d’autre part d’augmenter les dépenses sociales pour lutter contre la pauvreté.