Rapport économique sur l’Afrique 2011
La croissance mondiale a été de 3,6 % en 2010, contre -2,1 % en 2009, elle devrait cependant se modérer et se situer à 3,1 % en 2011. L’Afrique a fortement rebondi, passant d’un taux de croissance du PIB de 2,4 % en 2009 à 4,7 % en 2010 et devrait atteindre un taux prévisionnel de 5 % pour 2011. La reprise en Afrique s’explique par un certain nombre de facteurs, dont le rebond de la demande d’exportation et des prix des produits de base ; l’augmentation des entrées d’investissements étrangers directs, spécialement dans les industries extractives ainsi que de l’aide ; la reprise du tourisme; l’investissement dans l’infrastructure associé aux politiques anticycliques adoptées par de nombreux pays africains; l’intensification de l’activité dans les secteurs des services, spécialement des télécommunications; l’augmentation de la demande de consommation et de bonnes récoltes dans certaines sous-régions.
En dépit des progrès accomplis dans certains pays, les économies africaines sont toujours caractérisés par une forte dépendance à l’égard du secteur des produits primaires, une forte vulnérabilité aux chocs externes,une croissance sans emploi et une lenteur des progrès vers la réalisation des objectifs de développement social. Il est essentiel, pour les pays africains, de promouvoir la diversification économique et la transformation structurelle en tant que moyen d’accélérer et de soutenir une croissance généralisée, partagée et génératrice de beaucoup d’emplois. Étant donné que les approches appliquées par le passé qui étaient impulsées par l’État et tirées par le marché, n’ont pas permis de promouvoir la transformation économique, il est nécessaire que les États développementistes africains utilisent le marché comme instrument plutôt que comme « mécanisme » afin de promouvoir un investissement à long terme, une croissance économique rapide et soutenue, l’équité et le développement social dans le contexte de cadres de développement nationaux transparents et globaux.