Rapport économique sur l’Afrique 2010
La crise financière mondiale a entraîné une contraction de 2,2% de l’économie mondiale en 2009 mais des signes d’un début de reprise se dessinent. La croissance du PIB de l’Afrique s’est ralentie, passant de 4,5% en 2008 à 1,6% en 2009 et devrait remonter à 4,3% en 2010. Malgré la diminution de leurs cours, les exportations de produits de base demeurent le principal moteur de croissance en Afrique.
Le ralentissement économique mondial a aggravé les taux de chômage et l’emploi vulnérable déjà élevés en Afrique. Les taux de chômage demeurent élevés et continuent d’augmenter, en particulier parmi les groupes vulnérables en Afrique, même pendant la dernière décennie qui a été marquée par une croissance élevée, et il est devenu ainsi difficile pour le continent de réduire la pauvreté.
Les taux de chômage élevés et en hausse s’expliquent aussi bien par l’offre que par la demande, notamment l’offre de main-d’oeuvre qui augmente rapidement en raison de la forte croissance démographique, la participation accrue de la main-d’oeuvre et le ralentissement de la croissance de la demande de main-d’oeuvre due, elle, au fait que la croissance économique est insuffisante et est dépendante de secteurs enclaves à forte intensité de capital et à faible élasticité d’emploi.
Au lendemain de la crise, les pays africains doivent poursuivre des politiques qui permettent de remédier aux effets de la récession et, en même temps, de jeter les bases d’une croissance à long terme forte, durable et axée sur l’emploi. En plus d’un cadre global de planification du développement comportant des stratégies macroéconomiques et sectorielles bien conçues et mises en oeuvre, il faut des investissements suffisants dans l’agriculture, le capital humain, une plus grande mobilisation des ressources intérieures, des réformes du marché des facteurs, des incitations en faveur de l’emploi dans le secteur privé et des efforts pour accroître la productivité.