Rapport économique sur l’Afrique 2004

Libérer le potentiel commercial de l'Afrique
Rapport économique sur l’Afrique 2004

Après cinquante années de progrès, des incertitudes planent sur l’avenir du système multilatéral des négociations commerciales. L’échec de la Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), tenue à Cancún en 2003, a conduit les pays membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) à réduire les subventions agricoles, et les autres mesures de soutien interne qui altèrent les échanges mondiaux et contribuent à la marginalisation de l’Afrique dans le système commercial international.

Le Rapport économique sur l’Afrique 2004 estime que les politiques commerciales des pays de l’OCDE font gravement obstacle à l’intégration de l’Afrique dans l’économie mondiale. Les exportations africaines ont souffert des politiques des pays industriels, comme l’augmentation croissante des droits de douane, les pics tarifaires et le protectionnisme agricole. Les pays industrialisés doivent s’attacher à respecter les principes de développement définis à Doha, lors du cycle de négociations de l’OMC, en élargissant l’accès aux marchés pour les exportations des pays en développement et en augmentant le niveau de l’assistance liée au commerce qu’ils fournissent aux pays pauvres. Cette forme d’assistance est nécessaire à la fois pour supporter les lourdes charges découlant de la libéralisation des échanges et pour permettre à ces pays de tirer parti des possibilités offertes par une économie mondiale plus intégrée.

Mais le Rapport fait valoir également que le renforcement de la capacité de production de l’Afrique est indispensable à une intégration réussie dans l’économie internationale. La faiblesse des infrastructures, la médiocrité des services de facilitation des échanges et l’inadéquation du capital physique et humain sont autant d’obstacles au développement des secteurs exportateurs de l’Afrique. Le Rapport de 2004 présente une analyse introspective des mesures que doit prendre l’Afrique pour régler ses propres problèmes, de manière à exploiter les occasions offertes actuellement et à l’avenir par le système commercial mondial.