Progrès dans la mise en oeuvre des domaines prioritaires du Programme d’action d’Istanbul en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020
Les pays les moins avancés (PMA) sont ceux qui sont confrontés aux plus graves obstacles dans les efforts qu’ils déploient en vue d’une croissance inclusive et d’un développement durable. Dans l’ensemble, les PMA ont fait des progrès dans les domaines prioritaires retenus dans le Programme d’action en faveur des pays les moins avancés pour la décennie 2011-2020 (le Programme d’action d’Istanbul), mais certains d’entre eux étaient partis d’une base de référence très faible et il y a de très grandes variations d’un pays à l’autre. Les capacités productives des PMA africains demeurent insuffisantes et il faudrait s’efforcer de façon concertée d’améliorer la valeur ajoutée par travailleur de tous les secteurs pour augmenter les revenus des ménages et favoriser un développement inclusif et durable. Malgré l’importance du commerce dans la promotion de la croissance, la part des exportations des PMA dans le commerce mondial s’est maintenue à environ 0,6 % en 2017. La bonne nouvelle est qu’il y a eu une amélioration de la diversification, l’indice de concentration pour les PMA ayant été ramené de 0,65 en 2008 à 0,36 en 2017. Le développement humain des PMA s’est aussi amélioré (l’indice de développement humain était estimé à 0,473 en 2017, par rapport à 0,440 en 2010), grâce à de meilleurs résultats dans les domaines de l’éducation et de la santé. Le maintien des améliorations dans ces domaines est indispensable pour assurer une croissance inclusive et un développement durable.
Les crises, qu’elles soient d’origine naturelle ou causées par les hommes, demeurent prévalentes parmi les PMA du continent et risquent de compromettre les progrès accomplis. La pauvreté, les inégalités, les conflits civils et l’instabilité politique y sont endémiques et l’accélération de l’urbanisation dans les PMA y rendent les villes et autres centres urbains de plus en plus vulnérables aux conséquences des catastrophes. C’est pourquoi de nombreux pays africains adoptent et mettent en oeuvre des stratégies nationales de prévention des catastrophes. La tendance à la baisse des investissements de l’étranger dans les PMA africains est préoccupante. Il serait essentiel d’améliorer la gouvernance pour mobiliser les ressources requises en faveur d’un développement inclusif et durable.
Enfin, bien que cinq PMA africains (Djibouti, Lesotho, République-Unie de Tanzanie, Togo et Zambie) soient proches du seuil de sortie de la catégorie des PMA, le moment où ils y parviendront reste incertain. Ils doivent poursuivre leurs efforts de diversification de leur économie (en particulier dans le cas de la Zambie) et d’amélioration de leur capital humain.