Note d’orientation de politique 16: Transformer le secteur africain du transport par la mise en oeuvre des contributions prévues déterminées au niveau national
Le secteur du transport est à même de créer un environnement propice à la croissance économique en Afrique. Son infrastructure a toutefois été placée sous le signe de la stagnation ces dernières décennies. L’accès routier mesuré par l’indice d’accessibilité rurale y est seulement de 34 %, contre 50 % dans le reste du monde en développement (PIDA, 2015). Selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC, 2014), la consommation d’énergie génère 68 % du total des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Toutefois, lorsque le secteur énergétique est ventilé, il apparaît que la combustion de carburant est sa principale source d’émissions de gaz à effet de serre, le transport représentant 23 % du total mondial de ces émissions (AIE, 2015).
Dans le cas de l’Afrique, la ventilation des émissions de gaz à effet de serre dues à la combustion de carburant par secteur place le transport au premier rang, avec 42 %, soit près du double de sa part à l’échelle mondiale, et plus même que la production d’électricité et de chaleur (32 %) (la figure 1 est fondée sur les données de 2015 de l’Agence internationale de l’énergie). Le transport routier compte à lui seul pour 50 % des émissions totales du secteur du transport, les 50 % restants provenant de l’aviation, du transport maritime et du chemin de fer. Les systèmes de transport aérien et par voie navigable n’en sont qu’au début de leur développement. C’est le transport terrestre (systèmes routier et ferroviaire) qui assure par conséquent la circulation des biens et des personnes.