L’Accord de Paris: Intérêt à l’avenir pour l’Afrique des marchés du carbone basés sur la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
Messages clefs
- Un nouveau départ pour la politique climatique internationale: l’Accord de Paris lève des incertitudes politiques et garantit que les mécanismes de régulation du marché du carbone resteront une dimension importante du régime multilatéral relatif au climat de l’après-2020. Ces mécanismes évolueront suivant deux axes : l’un caractérisé par un fort contrôle international (Mécanisme pour un développement durable –MDD) et l’autre ayant un caractère plus bilatéral (démarches concertées). L’Afrique profiterait d’une application rapide du MDD, en exploitant les modalités et procédures du Mécanisme pour un développement propre (MDP) et en tenant compte des importants éléments de réforme de celui-ci et des enseignements qui en sont tirés pour le continent. Dans ce contexte, il est crucial de permettre que les projets actuellement exécutés au titre du MDP soient transférés au nouveau MDD. L’Afrique devrait également exiger que les démarches concertées soient soumises à des règles internationales strictes pour éviter une course à l’abîme et l’éviction par la suite du MDD. Enfin, il convient que la taxe pour l’adaptation soit aussi prélevée sur les résultats d’atténuation transférés au niveau international, au lieu d’en faire supporter le fardeau par le MMD seul.
- Ne pas se contenter de paroles: les membres de la coalition pour une grande ambition et les pays industrialisés qui étaient favorables aux mécanismes de marché à Paris doivent créer la demande d’unités de réduction certifiée des émissions (URCE) et de résultats d’atténuation transférés au niveau international bien avant 2020. Il convient à cet égard d’instaurer un climat de confiance propice aux investissements en faveur de projets africains ayant d’importantes retombées positives en matière de développement durable.