Indice de l’intégration régionale en Afrique - Édition 2019

Indice de l’intégration régionale en Afrique - Édition 2019

L’Indice de l’intégration régionale en Afrique (IIRA) 2019 évalue l’état de l’intégration régionale et les efforts déployés par les pays qui sont membres des huit communautés écononomiques régionales (CER) reconnues par l’Union africaine. Il compare chaque pays aux autres pays de la communauté économique régionale concernée, puis à l’ensemble des pays africains.

Pourquoi certains pays et CER sont-ils plus intégrés que d’autres ? La proximité géographique l’explique en partie. Les faits montrent que les pays qui sont dotés de frontières communes renforcent généralement leurs échanges de biens et de services et, souvent, réduisent ainsi leurs coûts de transactions. Toutefois, les liens historiques, les avantages comparatifs, les politiques régionales et la topographie y contribuent aussi d’une certaine manière. En mesurant l’intégration dans chaque pays et chaque communauté économique régionale au travers de cinq dimensions, l’IIRA met en exergue les domaines dans lesquels les politiques du pays ou de la communauté concernée fonctionnent le plus efficacement. Il identifie également les domaines dans lesquels des améliorations s’imposent. Les décideurs et autres acteurs peuvent se fonder sur ces informations cruciales pour améliorer l’affection des ressources et l’application des décisions.

L’IIRA révèle également les pays les plus performants et ceux qui le sont le moins. Cela présente plusieurs avantages. Le fait de pointer les plus performants ou d’identifier ceux qui ont progressé dans un domaine donné de l’intégration régionale peut mettre en lumière les facteurs de succès. Cela constitue la première étape vers une reproduction de ces facteurs ou leur adaptation à un environnement différent. De même, l’identification des pires performances ou des pays et régions qui ont régressé peut révéler les raisons pour lesquelles un pays ou une région progresse moins bien et donner une idée des domaines dans lesquels les efforts porteront le plus de fruits. Cela aide les États membres, voire les CER, à déterminer leurs avantages comparatifs et à reproduire les meilleures pratiques des pairs.

Les experts conviennent que l’intégration régionale élargit les marchés et les échanges, améliore la coopération, atténue les risques et promeut la coopération socioculturelle et la stabilité régionale. Il est également démontré que l’intégration régionale optimise les avantages de la globalisation tout en contrant ses effets négatifs, et qu’elle stimule le développement dans les pays les moins développés en améliorant la capacité productive et en encourageant l’investissement dans les éléments d’infrastructure qui sont dotés du plus grand potentiel économique.

L’intégration régionale présente des perspectives formidables pour l’Afrique. Le rôle de l’IIRA est de fournir les données de référence et de suivi dont les décideurs ont besoin pour tenir cette promesse.