IDEP Working Papers - Industrie verte en Afrique : expérience du Sénégal?
La performance des économies africaines a été une des meilleures au monde depuis le début du 21ème siècle. Certaines de ses économies ont enregistré des taux de croissance élevés dans un environnement économique international difficile. Le continent a également fait preuve d’une résilience intéressante lors des crises de 2007-2008 et leur impact sur l’économie mondiale. Toutefois et suite à l’effondrement des cours des matières premières, beaucoup de pays ont vu leur croissance baisser de manière significative.
En effet, ces économies encore largement tributaires des exportations de matières premières agricoles et minérales brutes, ainsi que des services, peinent encore à atteindre des taux de croissance suffisamment forts pour générer les opportunités d'emplois et éradiquer la pauvreté endémique. S'y ajoute, la forte sensibilité aux chocs divers auxquels ces économies peu diversifiées, sont exposées. Dans ce contexte de mondialisation, le continent africain est appelé à s’aligner aux standards internationaux et tirer profit de son potentiel en ressources humaines et naturelles, qui doit être le socle de son développement.
Ce développement économique de l’Afrique, à l’instar des autres continents, passera par l’industrialisation. Les dirigeants africains en sont conscients et affichent cette volonté d’industrialisation dans leurs politiques, stratégies et programmes. Toutefois, cette volonté d’industrialisation du continent ne peut être considérée isolément des exigences des objectifs de développement durable (ODD) à l’horizon 2030. Par ailleurs l’Agenda 2063 de l’Union africaine conforte cette idée avec comme première aspiration : une Afrique prospère fondée sur la croissance inclusive et le développement durable.