Flux financiers illicites - Pourquoi l’Afrique doit localiser et éliminer les flux financiers illicites, et récupérer les capitaux

Pourquoi l’Afrique doit localiser et éliminer  les flux financiers illicites, et récupérer les capitaux

Le financement du développement en Afrique s’est révélé difficile dans le passé, le continent étant obligé de dépendre de sources extérieures, notamment de l’aide publique au développement (APD). Ce type d’aide est souvent inégalement réparti, non viable et même, dans certains cas, néfaste pour les économies nationales à long terme. Les enseignements tirés de l’évolution du développement de l’Afrique au cours des trente dernières années ont suscité un nouveau courant de réflexion autour de l’élaboration d’un cadre de développement et de transformation pour l’après-2015 et de l’Agenda 2063 en vue d’assurer l’autosuffisance du continent. Compte tenu des crises économiques et financières mondiales récentes et du fait que la date butoir pour atteindre les objectifs du Millénaire pour le développement se rapproche, un programme de transformation structurelle nécessitera un mécanisme de financement suffisant, prévisible, durable et intégré, axé sur les objectifs de développement (Abugre et Ndomo, 2014). Le continent doit aussi engager des réformes pour capter des ressources actuellement non exploitées ou mal gérées. Il s’agit notamment de juguler les flux financiers illicites et de faire de ces fonds un puissant moyen d’améliorer la mobilisation des ressources intérieures de manière à promouvoir le développement du continent.