Ce qui va être différent avec ‘AGOA 2.0’
L’African Growth and Opportunity Act (Loi sur la croissance et les possibilités économiques en Afrique), qui est le pilier central des relations économiques et commerciales entre les États-Unis et l’Afrique subsaharienne, expire en septembre 2015. En conséquence, des discussions sont en cours pour déterminer la nature de ces relations après 2015.
L’Administration Obama et le Congrès des États-Unis ont tous les deux demandé une évaluation des 13 années d’existence de ce programme unilatéral et de son potentiel futur. D’importantes questions se posent sur ses réalisations et ses échecs, ainsi que sur ses forces et ses faiblesses. Il s’agit dans la présente étude de contribuer aux débats en cours en mettant en exergue ce que les pays admis au bénéfice de l’AGOA pensent du processus d’examen de ce programme.
Il ressort d’un examen approfondi de l’AGOA que si les flux commerciaux entre les bénéficiaires du programme et les États-Unis ont presque triplé- à 70% grâce à l’AGOA- ces flux ne reflètent pas encore la symbiose naturelle qui doit exister entre la plus grande économie du monde et la région à la croissance la plus rapide du monde.
Cette sous-utilisation de l’AGOA est, en grande partie, due à des problèmes d’offre concernant l’Afrique: contraintes de capacité, manque d’infrastructure, lacunes institutionnelles, difficultés économiques, inexpérience en matière de marketing et de mise en marché, risque politique et problèmes liés aux exigences du marché américain, entre autres. En outre, l’incertitude et les courts délais associés à l’AGOA représentent aussi des contraintes supplémentaires. À cela s’ajoute la diminution des mesures devant inciter les multinationales américaines à commercer avec l’Afrique et à y investir.