État de l’intégration régionale en Afrique III
En Afrique, l’intégration régionale est une stratégie tout indiquée pour réaliser une croissance et un développement économiques durables, réduire la pauvreté et participer pleinement à la mondialisation. Exprimé dans le Traité d’Abuja instituant la Communauté économique africaine, cet idéal réaffirmé dans l’Acte constitutif de l’Union africaine. Dans ces deux schémas directeurs, une feuille de route a été établie pour la mise en place d’une union monétaire ainsi que pour l’harmonisation et l’intégration des systèmes et marchés financiers de tout le continent. La réalisation de ces objectifs suppose que soit créé un climat de stabilité macroéconomique, d’intégration monétaire et financière et de relations commerciales et économiques efficaces.
L’unification monétaire et l’intégration financière permettaient de résoudre les problèmes liés à la multiplicité et à l’inconvertibilité des monnaies ainsi qu’au sous-développement des marchés financiers et de capitaux et mettrait le continent sur la voie d’établir l’union monétaire africaine
envisagée. Plusieurs communautés économiques régionales ont adopté des cadres communs de politique macroéconomique et des objectifs de convergence sous-tendue par la coopération monétaire et financière.
Complétant l’édition précédente, ce troisième État de l’intégration régionale en Afrique évalue les résultats obtenus par les CER dans les domaines de la convergence macroéconomique, de la coopération monétaire et de l’intégration financière. Le rapport montre que si certains succès sont à mettre à leur actif, les pays africains éprouvent de grandes difficultés à répondre aux critères de convergence macroéconomique fixés par les communautés économiques régionales, notamment les objectifs en matière d’inflation, de ratio de la dette au PIB et de ratio du déficit au PIB. L’évaluation montre également qu’en dépit de certaines formes de développement du système financier, les activités des marchés financiers demeurent très limitées car ces marchés se caractérisent par la faiblesse de la capitalisation et des liquidités.
Le rapport formule à l’intention des décideurs des recommandations concernant le renforcement de l’intégration monétaire et financière sur le continent et la création d’un environnement macroéconomique favorable.