Élargir la participation du secteur privé local dans les secteurs du bâtiment et de l’énergie en Afrique grâce à une politique industrielle moderne
Impliquer davantage des acteurs locaux dans les grands projets d’infrastructures est un enjeu de taille pour l’Afrique. Le secteur privé national est notablement absent des secteurs de la construction et de l’énergie qui sont essentiels à la réalisation des objectifs de transformation de l’Afrique. Le secteur de la construction fournit un soutien déterminant au développement socioéconomique, tandis que celui de l’énergie est sans doute le secteur des infrastructures où les investissements privés sont les plus cruciaux pour le développement industriel en Afrique. Des politiques industrielles interventionnistes sont nécessaires non seulement pour stimuler le niveau de l’investissement dans ces secteurs, mais aussi pour jeter les bases d’une croissance de l’entreprenariat privé et accroître la contribution du secteur privé local à un développement viable et inclusif. Les avantages, en termes d’emplois et de développement économique général, sont incontestables. Alors que les gouvernements africains ont engagé une réflexion pour mieux utiliser la politique industrielle modernes au service des entreprises locales, ils devraient cependant aussi oeuvrer davantage à aider les entreprises locales à rivaliser efficacement avec d’autres pour constituer des partenariats publicsprivés dans le domaine des infrastructures. Telle est la conclusion à laquelle a abouti la Commission économique pour l’Afrique (CEA) dans son rapport 2015 intitulé : Valoriser le développement du secteur privé national en Afrique : bâtiment et énergie. La présente note d’orientation récapitule quelques-uns de ses principaux messages et recommandations.