NEPAD Aujourd'hui - 31 juillet 2013

NEPAD Today

31 juillet 2013

Rédacteur en chef
Yinka Adeyemi
Rédacteur en chef adjoint
Meseret Arega
Comité de rédaction : Yinka Adeyemi (CEA), Adou Jean Yves (UA), Meseret Arega (CEA)

Une part trop importante de l’argent de l’Afrique est transférée de manière illicite, selon M. Hamdok de la CEA

Rappelant que la mobilisation des ressources nationales était cruciale pour permettre à l’Afrique d’atteindre une croissance économique soutenue, le Secrétaire exécutif adjoint de la CEA, M. Abdalla Hamdok, a indiqué la semaine dernière à Addis-Abeba que plus de 50 milliards de dollars des États-Unis quittaient chaque année le continent sous la forme de flux financiers illicites (FFI). Ces derniers, a-t-il déclaré, doivent être identifiés, stoppés et renvoyés en Afrique pour pouvoir servir au continent.
S’exprimant sur le thème de l’aide en tant que catalyseur de la mobilisation des ressources nationales en Afrique lors d’un événement de haut niveau du NEPAD, M. Hamdok a déclaré que l’ampleur des FFI appauvrissait les ressources nationales de l’Afrique, pourtant indispensables à la croissance et au développement du continent.
Il a indiqué que le Panel de haut niveau luttant contre les FFI en provenance d’Afrique, dirigé par l’ancien Président de l’Afrique du Sud, M. Thabo Mbeki, reconnaissait qu’il existait une offre et une demande en matière de FFI et que des politiques efficaces étaient donc nécessaires aux niveaux national, régional et mondial pour mettre un terme à ces flux. « Le continent africain ne peut pas à lui seul mettre un terme aux FFI. Une action à l’échelle mondiale est nécessaire », a-t-il précisé.
M. Hamdok a expliqué que les pays africains pourraient augmenter la mobilisation de leurs ressources nationales par le biais de politiques visant à accroître les recettes fiscales (comme cela a été fait au Rwanda); de partenariats innovants entre les secteurs public et privé (comme cela a été fait au Sénégal pour la fourniture de l’eau); des fonds de la diaspora (utilisés par l’Éthiopie) et de fonds souverains, qui aident à faire face aux chocs.
Source: CEA.
L’appel à l’action de la CEA, en soutien au travail mené par le Panel dirigé par M. Mbeki, est résumé dans le slogan suivant: FFI : identification, blocage et réappropriation. Pour de plus amples informations, veuillez envoyer un courriel à l’adresse suivante : gibrahim@uneca.org.


Selon un rapport de la Banque mondiale, environ deux tiers des internautes africains sont nigérians ou kényans

Le rapport 2012-2013 sur les Indicateurs du développement en Afrique de la Banque mondiale vient d’être publié. Il fait apparaître que 62 % des utilisateurs d’Internet en Afrique subsaharienne se trouvent au Nigéria et au Kenya. Ce rapport fournit un ensemble de données détaillées sur l’Afrique, allant des comptes financiers nationaux et comtes extérieurs, aux objectifs du Millénaire pour le développement et objectifs des secteurs privés, en passant par le commerce et l’intégration.
Les données contiennent également des indicateurs macroéconomiques, sectoriels, sociaux et sur les communications et l’information pour 53 pays. Dans son rapport 2012-2013, la publication Indicateurs du développement en Afrique indique que depuis plus d’une décennie, l’Afrique subsaharienne connaît une croissance économique relativement rapide, d’environ 5 % par an en moyenne. Un aspect emblématique de cette croissance est la révolution des TIC en Afrique, plus de 80 % des africains des zones urbaines ayant accès au téléphone portable.
Maktar Diop, le Vice-Président de la Banque mondiale, a signalé que « des 89 millions d’internautes recensés en Afrique subsaharienne, la moitié se trouvent au Nigéria. Deux pays (le Kenya et le Nigéria) abritent 62 % des utilisateurs d’Internet. »
Cependant, les Seychelles détiennent le nombre le plus important d’internautes par habitant.
Les Indicateurs du développement 2012-2013 de la Banque mondiale sont considérés comme un outil précieux pour les analystes et les décideurs politiques souhaitant parvenir à une meilleure compréhension du développement social et économique de l’Afrique.
Source: http://www.humanipo.com/news/7468/Kenya-and-Nigeria-account-for-over-half-of-Sub-Saharan-Africas-internet-users


Le Kenya et la Chine en pourparlers concernant le financement d’un chemin de fer

Les entreprises occidentales pourraient se voir évincées du projet de construction ferroviaire moderne en Afrique de l’Est évalué à quelque 1 200 milliards de shillings, le Kenya ayant confirmé avoir entamé des discussions sur le financement avec la Chine.
La Chine va probablement faire tout ce qui est en son pouvoir afin que les deux pays concluent un marché et que ses entrepreneurs se voient attribuer le marché de la ligne de chemin de fer grande vitesse à voie normale reliant le Kenya, l’Ouganda et le Rwanda.
« Le Gouvernement du Kenya engage des négociations de financement bilatéral avec le gouvernement chinois », indique un rapport du Ministère des transports et de l'infrastructure.
Le Trésor public a la possibilité d’obtenir des fonds de n’importe quelle institution chinoise de crédit à l’exportation; la Banque chinoise d’import-export (Exim), la Banque chinoise de développement, Sinosure ou la Banque chinoise de développement agricole.
L’Ouganda et le Rwanda ont fait part de leur intention commune de faire affaire avec la Chine, les deux pays souhaitant mobiliser des fonds pour le projet.

Source: http://www.businessdailyafrica.com/Kenya-and-China-in-talks-over-Sh1-2trn-railway-financing/-/539546/1926956/-/da2rmj/-/index.html


Présentation des offres tarifaires des communautés économiques régionales tripartites avant le 1er septembre

Un rapport de la réunion du comité ministériel tripartite sur le commerce et l’industrie, qui s’est tenue les 9 et 10 juillet à Maurice, fait observer qu’un échec de la libéralisation des tarifs a retardé la conclusion des pourparlers en cours entre les trois blocs commerciaux africains: le COMESA, la Communauté de développement de l'Afrique australe et la CAE.
La zone de libre-échange tripartite repose sur trois piliers, à savoir, l’intégration des marchés, le développement des infrastructures et le développement industriel.
Il a été demandé aux États membres de la zone de préparer leurs offres tarifaires, dans une fourchette située entre 60 et 85 %, afin de permettre l’achèvement des négociations en cours sur la mise en place d’une zone de libre-échange.
« Conformément à l’accord sur ces modalités, les États membres devront soumettre leurs offres avant le 1er septembre, de manière à permettre l’aboutissement des pourparlers d’ici la fin de l’année prochaine », a indiqué Mark Ogot, directeur adjoint principal du Ministère du tourisme, du commerce et des affaires communautaires de l’Afrique de l’Est.
« Dans le cas de la CAE, qui est une union douanière, il s’agira de définir les offres tarifaires qui seront proposées aux autres pays en fonction de ce qu’offrent ces derniers. »

Source: http://www.theeastafrican.co.ke/business/Talks-on-tripartite-free-trade-area-to-conclude-by-2014-/-/2560/1920698/-/4sf89t/-/index.html


La Banque mondiale va financer une route reliant le Kenya et le Soudan du Sud

La Banque mondiale a accepté de financer la construction d’une route entre Lodwar et Nadapal, au Soudan du Sud, stimulant ainsi l’ambition du Kenya de relier son marché à celui du Soudan du Sud. Cette route fait partie d’un projet de route de 595 kilomètres, reliant Eldoret à Nadapal, engagé par le gouvernement kényan lorsque ce pays enclavé a obtenu son autonomie du Soudan il y a deux ans.
Cette nouvelle campagne, dirigée par l’autorité nationale des routes du Kenya (KeNHA), permettra le goudronnage de cette route en mauvais état, accélérant ainsi les échanges de biens et services entre le Kenya et le Soudan du Sud. La KeNHA a indiqué hier dans un communiqué que les travaux de construction de la section de 340 km reliant Juba à Nadapal avaient déjà commencé grâce à l’octroi d’un financement par la Banque mondiale.
La nouvelle route s’étendra d’Eldoret, via le poste frontalier de Nadapal, jusqu’à Djouba, capitale du Soudan du Sud.
La Banque mondiale s’est engagée à financer la construction de la route dans le cadre de son programme de facilitation du transport et du commerce à l’échelle régionale en Afrique de l’Est (SS-EARTTFP). Le budget sera déterminé à l’issue des travaux de conception.

Source: http://en.starafrica.com/news/world-bank-lends-kenya-155m-for-water-infrastructure-improvement.html


Une subvention de 45 millions de dollars accordée pour la création d’une Université panafricaine des sciences, de la technologie et de l’innovation

Le Conseil d’administration de la Banque africaine de développement (BAD) a approuvé mercredi 24 juillet une subvention du Fonds africain de développement (FAD) de 45 millions de dollars des États-Unis pour soutenir la création d’une Université panafricaine. Composée de cinq instituts panafricains, cette nouvelle université sera principalement axée sur les domaines des sciences, de la technologie et de l’innovation.
L’institution constituera une étape sans précédent pour le renforcement de l’enseignement supérieur et le développement du capital humain en Afrique. Le continent a mis du temps à développer ses secteurs scientifiques et technologiques et à commercialiser ses innovations. Actuellement, la meilleure université africaine occupe seulement le 113e rang au niveau mondial. Parmi les 400 meilleures universités du monde, seules quatre sont africaines, et toutes se trouvent en Afrique du Sud. Par ailleurs, alors que le continent africain abrite 13,4 % de la population mondiale, il est à l’origine de seulement 1,1 % des connaissances scientifiques mondiales.
L’Université panafricaine mettra en place un réseau d’établissements, composé d’établissements post-universitaires et d’établissements de recherche existants, dont l’objectif sera de répondre aux besoins de tous les pays africains. Composée de cinq instituts thématiques – établis en Afrique de l’Est, de l’Ouest, centrale, du Nord et australe – l’Université panafricaine proposera des programmes dans les domaines thématiques suivants:
sciences fondamentales, technologie et innovation (Afrique de l’Est);
sciences de la vie et de la terre, y compris la santé et l’agriculture (Afrique de l’Ouest);
gouvernance, sciences humaines et sciences sociales (Afrique centrale) ;
sciences de l’énergie et de l’eau, y compris le changement climatique (Afrique du Nord);
sciences spatiales (Afrique australe).
Source : http://allafrica.com/stories/201307251572.html


Le NEPAD impatient de donner le coup d’envoi d’un projet destiné aux sages-femmes et aux infirmiers au Cameroun

Une délégation en visite du NEPAD, dirigée par Nzobz Mboya, a défini les trois documents nécessaires comme condition préalable à la mise en place d’un projet de formation de haut niveau destiné aux sages-femmes et aux infirmiers au Cameroun. Composée de six membres, l’équipe a tenu une réunion de travail avec le représentant du Ministre du Ministère des relations extérieures en charge des relations avec le Commonwealth, Joseph Dion Ngute, le 25 juillet 2013 à Yaoundé.
Le responsable de la délégation a insisté sur la nécessité d’un mémorandum d’accord entre le gouvernement et le NEPAD, et un autre entre l’université d’accueil au Cameroun (l’Université de Yaoundé I) et celle de Stellenbosh en Afrique du Sud. Il a également évoqué la nécessité d’élaborer un programme d’études sur trois ans. Il a ensuite expliqué que le projet de formation aux professions de sage-femme et d’infirmier découlait d’une idée du NEPAD et devait au départ être mis en place dans cinq établissements d’enseignement répartis dans cinq pays d’Afrique centrale. Mais un sommet de la Communauté économique des États de l’Afrique Centrale (CEEAC) a ramené le nombre établissements à trois, situés au Gabon, en République démocratique du Congo et au Cameroun.
Plus tôt, l’Agence du NEPAD avait annoncé le versement de respectivement 1 million et 1,5 million de dollars des États-Unis au Gabon et à la République démocratique du Congo pour assurer la mise en œuvre efficace du projet dans les deux pays. Nzobz Mboya a indiqué que l’Agence du NEPAD était toujours en attente d’une réponse du Cameroun concernant les trois conditions préalables.  

Source: Cameroon Tribune, lundi 29 juillet 2013.


Événements à venir (certaines dates ou le lieu peuvent changer)

1.    Mines et énergie conférence de Synergy, 9 Octobre 2013, Fleuve Congo Hôtel, Kinshasa, RDC

2. Séminaire sur la promotion de l'intégration régionale à travers la mise en œuvre du NEPAD: Evénement d’apprentissage sur ​​l'analyse comparative des études sur l'intégration Euro-Afrique (septembre 2013) en Afrique du Sud.

3.    Semaine Afrique-NEPAD au 69ème Assemblée générale de l'ONU (mi-octobre 2013)

4.     21ème Forum pour le partenariat Afrique - Dakar (à confirmer) Novembre 2013

5.    Sommet de haut niveau et Conférence d'affaire sur la mobilisation des ressources nationales Africaines (DRM) Novembre 2013)

6.    5e Communauté de pratique GEO Santé & Environnement (CoP), 23-25 Juillet 2013, Washington DC, USA.

7.   48e réunion du Comité de pilotage du NEPAD - Dakar, Fin Août / septembre 2013


Produit par le Secrétariat de RCM-Africa, l’équipe de soutien de l’UA/NEPAD, la Division de renforcement des capacités de la CEA.
Addis Abéba, Ethiopie.
Directeur: Adeyemi Dipeolu
Email: ecanepad@uneca.org