Introduction à l’examen de Beijing + 20

A l’issue de la Quatrième Conférence Mondiale sur les Femmes tenue en 1995,  189 Etats membres de l’ONU ont adopté  la Déclaration et  la Plateforme d’Action de Beijing  qui couvre  douze (12) Domaines Critiques de Préoccupation pour orienter l’intégration du genre dans les politiques, stratégies et programmes. La Déclaration invite les Etats membres à s’engager à promouvoir les objectifs d’égalité, de développement et de paix pour toutes les femmes en réaffirmant le principe fondamental suivant lequel les droits des femmes et des jeunes filles constituent une partie inaliénable, intégrante et indivisible des droits universels de l’homme.

 Le cadre de responsabilité de la Déclaration et de la Plateforme d’Action de Beijing prévoit que les Etats membres de l’ONU se réunissent tous les cinq ans pour examiner leur mise en œuvre  du Plan d’Action sur le plan régional et mondial dans le but de peaufiner, de retracer les progrès et de redynamiser leur engagement, en prenant en compte  les conditions mondiales et locales de l’heure. L’examen  de 1999 (Beijing +5) a permis de noter que des progrès ont été réalisés  depuis la conférence  mondiale de 1995, bien qu’il reste beaucoup à faire pour  combattre la pauvreté, la violence et le trafic des femmes et des jeunes filles et assurer la participation des femmes à la prise de décision politique. Les principales questions qui sont ressorties de la conférence de 2004 (Beijing +10) étaient notamment la faible représentation des femmes dans les instances de prise de décision, l’inégalité en matière d’emploi et d’activités économiques et l’accès inégal aux ressources sociales et économiques. La revue régionale  2009 (Beijing +15) a révélé que la mise en œuvre par les gouvernements des différents engagements d’ordre continental et global sur l’égalité entre les sexes et la responsabilisation des femmes a aboutit à un changement positif dans la vie des femmes africaines. Ainsi, le document final « La Déclaration de Banjul sur les stratégies d’accélération de la mise en œuvre des Plateformes d’Action de Dakar et de Beijing » a été adopté. Le document final a identifié sept (7)  domaines stratégiques d’intervention pour lesquels une stratégie de suivi sur une période de cinq ans a été formulée. Cette stratégie prévoit des actions concrètes pour accélérer la mise en œuvre de la Plateforme de Beijing, avec un accent particulier sur les sept domaines stratégiques convenus à  Banjul.  Une revue à mi-parcours effectuée par la CEA en 2013 pour évaluer les progrès dans la mise en œuvre de la stratégie de suivi  a révélé une amélioration significative dans cinq sur les sept domaines stratégiques d’intervention identifiés à Banjul, Gambie.

 La 57ème Session de la Commission de la Condition de la Femme tenue à New York du 4 au 15 mars 2013 a décidé de mener une revue et une évaluation de la mise en œuvre de la Plateforme d’Action de Beijing en 2015. En prévision de cette revue mondiale,  les commissions régionales sont encouragées à mener des revues régionales afin d’intégrer les résultats des processus intergouvernementaux menés au niveau plan régional dans la revue mondiale de 2015. Pour lancer le processus de revue régionale, la CEA et l’ONU Femme ont préparé ensemble la note d’orientation ci-après pour les revues  nationales.