Stabilité du taux de change, réserves de change, politique monétaire et anticipations : le cas du Kenya
L’objectif de la présente étude est double : premièrement, enquêter de manière empirique sur l’incidence des instruments de politique monétaire sur le taux de change nominal et le taux de change réel ; deuxièmement, évaluer l’incidence des anticipations, des spéculations et d’autres fondamentaux macroéconomiques sur les taux de change nominal et réel. De plus, l’étude examine les facteurs déterminants des réserves de change à l’aide d’une série chronologique de données mensuelles sur la période 2000-2017. Différentes techniques sont adoptées, en particulier des modèles autorégressifs à retards échelonnés (ARDL), qui recourent à la technique de test aux bornes. L’analyse conclut à différentes relations à court et long terme. Les résultats ont différentes incidences sur les politiques. Premièrement, les anticipations et les spéculations ont plus de poids dans l’évolution des taux de change que les réserves de change. Deuxièmement, les tentatives de contrôler les prix sur le marché intérieur des biens peuvent non seulement être coûteuses mais également faire empirer la fluctuation des taux de change. Troisièmement, les fondamentaux macroéconomiques jouent un rôle important dans la stabilité du marché des changes. Quatrièmement, les banques centrales doivent évaluer et analyser de manière cohérente l’efficacité des instruments utilisés pour garantir la stabilité.