Harare, Zimbabwe, le 2 octobre 2019 (CEA) - Le Zimbabwe prévoit que la Zone de libre-échange continentale (ZLECA), révolutionnaire, donne un nouvel élan à l’investissement, au commerce et à l’industrialisation dans le pays, conformément aux plans de développement du pays de l’Afrique australe.
L’Ambassadeur James Manzou, Secrétaire permanent du Ministère des affaires étrangères et du commerce international, déclare dans son discours lu de sa part par l’Ambassadeur Pavelyn Musaka, au début d’un atelier de deux jours, consacré à la validation de la stratégie nationale de la ZLECA du pays.
Les échanges entre les pays dans le cadre de la ZLECA sont supposés commencer le 1er juillet 2020.
L’Ambassadeur Manzou dit que le pays a signé et ratifié l’Accord « tenant compte de l’immense potentiel envisagé pour la mise en œuvre intégrale de l’Accord ».
« Nous prévoyons des opportunités significatives, qui conduiront ainsi à une transformation positive du paysage économique, en particulier pour nous ici au Zimbabwe. Avec une planification appropriée, nous prévoyons de grandes réalisations, notamment des niveaux d’industrialisation plus élevés, une création d’emplois, une croissance économique soutenue et un développement », indique le Secrétaire permanent.
Il dit qu’il est nécessaire que le pays entreprenne des actions cohérentes, hiérarchisées et bien séquencées dans le but de relancer la croissance industrielle.
« Vous êtes ici parce que nous, au Gouvernement, vous considérons comme un rouage important dans le rêve du Zimbabwe de réaliser la Vision 2030, celui d’un pays au statut de pays à revenu intermédiaire. Il est temps de se réunir et de convenir d'une stratégie qui nous permettra de progresser à court et à moyen terme », dit M. Manzou aux représentants du secteur privé et aux autres principales parties prenantes participant à l’atelier.
« Nous souhaitons être pris au sérieux par le reste de l’Afrique, en attirant de manière stratégique les marchés africains où nous pouvons fournir des produits transformés. La valeur ajoutée devrait être notre appel au clairon ».
Il ajoute que la stratégie du pays dans le cadre de la ZLECA a pour objectif de déterminer où se situent les avantages comparatifs alors que le pays cherche à s’industrialiser et mettre en place des chaînes de valeur durables qui soutiendront la diversification économique et maximiseront son potentiel commercial.
« En tant que gouvernement, nous sommes fiers que les processus d’élaboration de cette stratégie suivent une approche transparente, participative et inclusive qui implique toutes les parties prenantes concernées, issues des secteurs public et privé, y compris les femmes, les jeunes, les parlementaires, les universités et la société civile », ajoute le Secrétaire permanent.
Des consultations approfondies ont eu lieu avec les principaux décideurs et responsables de la mise en œuvre, divers sous-secteurs des secteurs de la production et des services, des fournisseurs de services facilitant le commerce, des représentants d’associations professionnelles et d’autres parties prenantes concernées, avec l’aide de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) et la Commission de l’Union africaine (CUA) pour élaborer le projet de stratégie en cours de validation.
« En tant que gouvernement, nous prévoyons de bâtir des industries qui emploieront davantage et commencerons à formaliser l’informel », affirme l’Ambassadeur Manzou. « Notre rêve est de faire de la Vision 2030 une réalité. Par conséquent, nous envisageons d’élaborer une stratégie nationale pertinente qui soit réalisable, pour répondre de façon efficace à la multitude de besoins, préoccupations et défis auxquels le monde des affaires est actuellement confronté ».
Il implore le secteur privé de s’approprier la stratégie.
« Vous êtes ceux qui devront gérer ces problèmes de compétitivité, alors que notre rôle en tant que gouvernement est de créer un environnement favorable. Les secteurs public et privé devront œuvrer ensemble pour renforcer nos relations au service du bien commun de nos populations, alors que nous nous efforçons de développer notre économie ».
« Lorsque vous validerez le document qui est sur le point de vous être présenté, je vous implore de vous assurer que la stratégie révèle vos intentions, soit en phase avec nos autres documents de politique qui cherchent à améliorer le sort des jeunes, des femmes et de nos petites et moyennes entreprises. Assurons-nous que les stratégies que nous élaborons englobent également notre secteur informel, en vue de le formaliser. C’est en effet à partir de tels efforts que des industries dynamiques vont évoluer. Cultivons les compétences et l’esprit d’entreprise par le biais de la formation et du mentorat et assurons le succès des industries et des entrepreneurs de demain », ajoute l’Ambassadeur Manzou.
Pour sa part, le Président de la Chambre de commerce nationale du Zimbabwe (ZNCC), M. Tamuka Macheka, déclare que le secteur privé du pays fait de tout son mieux pour ne pas rater le coche quand les échanges dans le cadre de la ZLECA débuteront.
« La balle est définitivement dans notre camp en tant que secteur privé. Nous sommes conscients du fait que cela se produit ; conscients des avantages de la ZLECA et de la nécessité pour nous de libérer de la valeur. Nous devons franchir les frontières pour aller au-delà de la Communauté de développement de l’Afrique australe et du COMESA si nous voulons réellement tirer parti de la création de la Zone de libre-échange. Nous sommes enthousiasmés par les perspectives qu’offrent la ZLECA. C’est pourquoi nous sommes ici », précise-t-il.
Il ajoute que l’Afrique en tant que continent doit prendre conscience de la réalité et commencer à élaborer des programmes qui donnent la priorité au continent, comme le montre la ZLECA.
L’Afrique doit prendre conscience de son importance, mentionne M. Macheka.
« Pourquoi est-ce que tous les autres pays développés ou continents s’attèlent à formuler des stratégies et à élaborer des programmes pour l’Afrique et comment celle-ci peut jouir de ses ressources alors que nous n’en avons pas pour eux-mêmes ? Il est grand temps que nous commencions à le faire – formuler des stratégies et dicter les conditions à l’approche du début des échanges dans le cadre de la ZLECA », dit-il.
M. Macheka prie le Zimbabwe de combler son déficit de compétences pour s’assurer que les opportunités offertes par la ZLECA soient débloquées tant pour le secteur de l’industrie que pour celui des services.
La CEA estime que la ZLECA a le potentiel de stimuler les échanges commerciaux intra-africains de 52% d’ici 2022.
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