Les statisticiens s’alignent pour une révolution des données en Afrique
Abuja, 28 mars 2014 (CEA) - Les «données pour le lancement du Rapport du Groupe de travail pour le développement de l’Afrique et l'évènement parallèle sur les flux de marchandises» a eu lieu le 27 mars 2014, à la réunion du Comité d'experts de la Septième réunion annuelle conjointe de la Conférence des ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la CEA et de la Conférence des ministres de l'économie et des finances de l’UA.
M. Dozie Ezigbalike, coordonnateur de la gestion des données, CEA, a présenté un programme de cartographie interactif qui affiche le flux commercial de marchandises et de produits finis entre l'Afrique et le monde. Ce programme affiche les données par marchandise et par pays; et donne le total des montants en dollars, ainsi qu'une répartition pays par pays de la provenance des importations et de la destination des exportations.
Lors de l’évènement, M. Ezigbalike a illustré une tendance récurrente et dit: «Que ce soit à propos du cacao en Côte d'Ivoire ou du pétrole au Nigéria, les pays africains exportent de grandes quantités de matières premières, tandis que les importations de produits finis, preuve que de plus grandes capacités de traitement peuvent générer un développement économique en Afrique».
Il dit que la carte des données permettra de faire des comparaisons au fil du temps; et sera disponible en ligne à la fin du mois d’avril.
M. Alex Ezeh, Directeur exécutif, du Centre de recherche sur la population et la santé en Afrique (APHRC) a présenté les données du Rapport du Groupe de travail pour le développement de l’Afrique. Présents à Nairobi, au Kenya, le Groupe de travail était composé de 28 experts en matière de données des principaux organismes régionaux, de bureaux nationaux des statistiques, et des bureaux nationaux.
La réunion a appris qu’ils ont exploré les causes profondes de la lenteur des progrès en matière de données sur le continent et ont identifié quatre principaux défis. La première est que les Bureaux nationaux des statistiques ont une indépendance limitée et des budgets instables. Seulement 13 des 54 États membres ont des Bureaux nationaux des statistiques autonomes. Deuxièmement, les incitations sont mal alignées et les contrôles de qualité des données sont limités.
Il dit: «Par exemple, l'agent agricole peut être responsable à la fois des rapports sur les cultures et de l’augmentation de la production, ce qui incite à faire des rapports excessifs». Troisièmement, les priorités des bailleurs de fonds prennent le pas sur les priorités nationales. En outre, l'accès à et l'utilisation des données sont très limités. En conséquence, les données existantes ne sont pas utilisées à bon escient ainsi sa valeur n'est pas reconnue, et la motivation pour poursuivre la collecte reste faible.
M. Ezeh décrit trois solutions proposées par le groupe de travail. Tout d'abord, mettre en place des institutions qui produisent des données précises et impartiales. Deuxièmement, améliorer l'accès, la précision et la coordination des données. Enfin, les bureaux nationaux des statistiques devraient renforcer les capacités en s'appuyant sur des partenariats régionaux et multilatéraux. Il dit que si les ministères peuvent réaliser ces trois choses, «les données sur le continent s'amélioreraient de façon spectaculaire et jetteraient les bases pour un renforcement des efforts de développement en Afrique».
Discussions stressed the need for political commitment and called on the ECA and AU to prioritize their political commitment to data.
Les discussions ont souligné la nécessité d'un engagement politique et ont appelé la CEA et l'UA d’accorder la priorité de leur engagement politique aux données.
La session a souligné la nécessité pour les gouvernements d’apprendre à recueillir des données non seulement lorsque les banques du monde le demandent, mais comme un processus continu. Il dit que c'est pourquoi un sommet dans le domaine des données est nécessaire.