Jan Eliasson face à la presse africaine

Le vice-secrétaire général de l’ONU, présent à la conférence d’Abuja, a répondu ce samedi aux questions. Des questions tournant pour la plupart autour  des  questions de la paix et la sécurité.

Le financement du terrorisme, les foyers de tensions en Afrique et la pression exercée par l’Union européenne sur l’Afrique pour la signature des APE ont constitué l’essentiel des questions posées ce samedi au vice-secrétaire général de l’ONU, Jan Eliasson.  Sur l’Accord de partenariat économique (APE), les journalistes voulaient savoir la position de l’ONU par rapport à la pression exercée sur les pays africains par l’Union européenne. Jan Eliasson ne s’est pas étendu sur le sujet, expliquant que l’ONU ne se préoccupe pas des négociations commerciales entre les pays. Pour cela, l’Organisation n’a pas d’avis sur le sujet. Il souhaite simplement qu’entre l’UE et l’Afrique, les négociations aboutissent à de réelles opportunités de développement.

Par contre, le haut fonctionnaire de l’ONU s’est longuement attardé sur les questions de paix et de sécurité. Sur la question concernant le financement du terrorisme, Jan Eliasson pense que la solution contre ce financement illicite viendrait de la mise en place d’un mécanisme pour traquer le flux financier à destination des terroristes. Car, pense-t-il, c’est un crime organisé et un problème international. En tant que tel, Jan Eliasson suggère que les gouvernements travaillent de concert avec l’ONU pour  s’attaquer aux causes profondes de ce fléau. Il a regretté que des groupes s’appuient sur les différences religieuses et ethniques pour monter les populations les unes contre les autres.

En ce qui concerne le foyer incandescent de la RCA, le fonctionnaire Onusien regrette la montée des atrocités tout en saluant les actions des troupes africaines et françaises pour la pacification du pays. Il a promis le soutien de l’ONU pour porter le nombre des soldats africains et français à 12 000 hommes contre 8 000 actuellement. Car a-t-il dit, l’opération de pacification de la RCA a besoin de gendarmes. Il pense même qu’une force de sécurité permanente est nécessaire en RCA. Jan Eliasson a annoncé que l’ONU s’active en ce moment pour obtenir des fonds nécessaires au paiement des salaires des fonctionnaires centrafricains qui accusent cinq mois d’arriérés.