L’agroalimentaire peut être la prochaine entrée pour l’emploi des jeunes en Afrique

Addis-Abeba, 15 novembre 2017 (CEA) - Plus que jamais, les jeunes Africains doivent surmonter les embûches pour trouver un emploi sur le marché du travail. Sur les 11 millions de jeunes qui entrent chaque année sur le marché du travail en Afrique, seuls 3 millions se retrouvent dans des emplois formels et tous n’ont pas d’emplois de qualité.

Aujourd’hui, environ 420 millions de jeunes africains ont entre 15 et 35 ans.

Selon Edson Mpyisi, Coordinateur du programme « Autonomiser la jeunesse », à la Banque africaine de développement, l’agro-alimentaire peut apporter une solution au problème de l’emploi des jeunes.

Tels sont les paroles de M. Mpyisi au Dialogue ministériel de la Conférence sur la politique foncière en Afrique. « L’agriculture sur le continent devrait représenter une valeur de 1 000 milliards de dollars d’ici 2030. Quel que soit le secteur dans lequel vous travaillez, quelles que soient les politiques et les stratégies, vous ne pouvez pas ignorer les jeunes », déclare-t-il.

Créer des emplois décents pour de nombreux jeunes qui n’ont pas réussi à trouver un emploi pendant plusieurs années après l’obtention de leur diplôme est désormais une priorité pour de nombreux gouvernements africains.

M. Utoni Nujoma, Ministre namibien de la réforme agraire, dit qu’il est urgent d’élaborer des plans et des stratégies clairs pour promouvoir la participation des jeunes en tant que parties prenantes, acteurs et partenaires clés dans les processus d’élaboration des politiques et de développement durable de leurs pays.

« Le secteur agricole offre plus de possibilités aux jeunes », souligne-t-il, ajoutant que le Gouvernement namibien reconnaît l’industrie agroalimentaire et les activités liées à la terre comme importantes pour les jeunes.

M. Nujoma indique qu’il faut autonomiser les jeunes grâce aux opportunités qu’ils ont de s’engager dans les entreprises agroalimentaires et demande au secteur privé d’améliorer le développement des compétences, la formation et le mentorat des jeunes sur le continent.

Partageant l’expérience de l’Ouganda, M. Richard Oput du Ministère en charge des terres, du logement et du développement urbain déclare à la conférence que les jeunes de moins de 30 ans en Ouganda représentent 77% de la population et que 80% des terres du pays se trouvent en zones rurales.

« Il est donc important que nos politiques foncières nationales abordent la question de la gouvernance foncière afin que les jeunes obtiennent un emploi rémunérateur dans le secteur agricole et d’autres secteurs connexes ».

M. Belete Tafere Desta, Chef du projet national de planification et de stratégies intégrées de l’aménagement du territoire, sous l’égide du cabinet du premier ministre éthiopien, dit qu’au cours des trois dernières décennies, son gouvernement a fourni beaucoup d’efforts pour mobiliser son peuple dans des programmes et des actions. « Des mécanismes d’incitation ont été développés pour faciliter les jeunes », fait-il savoir.

La session du dialogue ministériel de la conférence conclut que la jeunesse africaine peut transformer l’agriculture en industrie agroalimentaire, un secteur important pour la future création d’emplois en Afrique.


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