Titre

Le programme de développement de l’Afrique : leçons tirées des années Adebayo Adedeji et options stratégiques pour le 21ème siècle
Symposium commémoratif en l’honneur du Prof. Adebayo Adedeji, ancien Secrétaire exécutif de la CEA
Samedi, Juillet 7, 2018
Lagos, Nigéria

Adebayo Adedeji était l’une des personnalités intellectuelles et des praticiens du développement les plus importantes en Afrique à la fin du 20ème siècle. Il a été Secrétaire exécutif de la CEA pendant seize ans (1975-1991) ; il a connu le mandat le plus long en tant que Secrétaire exécutif. Sous sa direction, la CEA a assumé non seulement la prééminence régionale mais mondiale en initiant et dirigeant plusieurs projets panafricains et en travaillant en étroite collaboration avec l’Organisation de l’unité africaine (OUA) à l’époque pour promouvoir l’intégration régionale et le développement social et économique du continent. Parmi les initiatives économiques historiques qui ont eu lieu avec l’intervention de la CEA figurent le fameux Plan d’action de Lagos et l’Acte final de Lagos de 1980, le Traité d’Abuja instituant la Communauté économique africaine (CEA) de 1991, la Charte africaine de la participation populaire au développement et à la transformation communément connu sous le nom de Déclaration d’Arusha de 1990 et le Cadre alternatif africain au Programme d’ajustement structurel pour le redressement et la transformation socio-économiques (AAF-SAP). La philosophie du développement d’Adedeji privilégie une approche autonome et autocentrée de la mobilisation des ressources intérieures, une amélioration des capacités productives, un besoin et une mise à niveau des infrastructures, un développement du capital humain et une action économique collective des États africains par la promotion de l’intégration économique régionale. Comme l’a noté Adedeji ;

« Comme je l’ai dit et écrit plusieurs fois auparavant, les deux piliers autour desquels la transformation structurelle de l’économie africaine doit se construire sont les principes de l’autonomie et de l’autosuffisance. La réalisation d’une mesure croissante de l’autonomie entraînera (i) l’internalisation des forces de la demande qui déterminent la voie du développement et de la croissance économique et les modèles de production ; (ii) la substitution croissante des facteurs de production indigènes pour les facteurs de production étrangers ; et (iii) l’augmentation de la participation de masse au processus de développement accompagnée d’une distribution plus équitable du produit social ».

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