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La Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) organise une réunion pour le lancement du projet de renforcement des capacités de certains pays africains pour lutter contre la fausse facturation commerciale les 24 et 25 avril 2019. Ce projet fait partie des initiatives lancées par la CEA visant à mettre en œuvre les recommandations du Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites, adopté à la vingt-quatrième session ordinaire de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine, en 2015.
Le Rapport du Groupe de haut niveau de 2015 a souligné que la fausse facturation commerciale, qui consiste à falsifier délibérément la valeur ou le volume d’une transaction commerciale internationale de biens et de services, représente la part la plus grande des flux financiers illicites. Les dernières estimations de la CEA indiquent que l’Afrique perd 73 milliards de dollars par an à cause de la seule fausse facturation commerciale, ce qui menace directement le développement durable et inclusif de l’Afrique en détournant les ressources des dépenses sociales et de l’investissement productif ainsi qu’en minant la transformation structurelle. Les flux financiers illicites obèrent le capital et les recettes fiscales de la plupart des économies, ce qui nuit à leur capacité de mobiliser les ressources adéquates pour le développement. Ils affaiblissent également la légitimité politique et institutionnelle et affaiblissent le respect de la loi des contribuables dans toute l’économie, ce qui affecte la génération de recettes par les États. Ces risques ont été reconnus dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, qui cite expressément la réduction des flux financiers illicites dans l’objectif 16.
Dans ce contexte, la CEA, en collaboration avec la Commission économique et sociale pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED), le Département des affaires économiques et sociales (DAES) et l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (ONUDC), a organisé une réunion de lancement sur un projet de renforcement des capacités de prévention de la fausse facturation commerciale dans certains pays africains. Six pays ont été choisis pour la première phase de ce projet : l’Afrique du Sud, l’Égypte, le Nigéria, la République-Unie de Tanzanie, le Sénégal et la Tunisie.
Objectifs
L’objectif général de la réunion de lancement est de lancer l’élaboration et la mise en œuvre d’un cadre de renforcement des capacités pour lutter contre la fausse facturation commerciale aux niveaux national et régional. La réunion vise spécifiquement à :
- Mutualiser les perspectives et les expériences des pays sélectionnés afin de définir les priorités, d’identifier les déficits de capacités et les besoins de la lutte contre la fausse facturation commerciale ;
- Mieux comprendre l’efficience et l’efficacité des outils ou des solutions régionaux et mondiaux ainsi que les pratiques administratives douanières pour détecter et contrôler la fausse facturation commerciale ;
- Débattre de l’élaboration d’un cadre approprié pour le renforcement des capacités, notamment des outils informatiques, pour lutter contre la fausse facturation commerciale aux niveaux national et régional.
Résultats escomptés
Les résultats escomptés de cette réunion sont les suivants : une meilleure compréhension des principaux problèmes liés aux capacités et des besoins des pays sélectionnés pour lutter contre la fausse facturation commerciale, un consensus clair sur les priorités propres à chaque pays et les stratégies appropriées de renforcement des capacités, et les solutions requises pour détecter, prévenir et contrôler la fausse facturation commerciale et au final contribuer à réduire les flux financiers illicites en Afrique.
Public cible
La réunion cible les fonctionnaires des autorités administratives douanières nationales et des centres de renseignement financier des pays sélectionnés, ainsi que les représentants compétents des communautés économiques régionales. Elle rassemblera des experts des entités des Nations Unies et d’autres organisations régionales et internationales qui travaillent sur les questions relatives aux flux financiers illicites participant au projet.
Lieu, date et heure
La réunion est prévue les 24 et 25 avril 2019 au Centre de conférences des Nations Unies à Addis-Abeba.
Pour plus d’informations, veuillez prendre contact avec Mme Uzumma Erume, Section de la gouvernance et des finances publiques de la Division de la macroéconomie et de la gouvernance de la CEA, au +251 (0) 11 544 3301 ou par courriel à l’adresse : erume@un.org.