DÉVELOPPEMENT DES INFRASTRUCTURES DE TRANSPORT RÉSILIENT AU CLIMAT EN AFRIQUE
CONTEXTE
L'Agenda 2063 a été adopté par les chefs d'État et de gouvernement de l'Union africaine en janvier 2015 comme plan directeur de la transformation socio-économique du continent d'ici 50 ans. Dans le document, l’importance accordée au secteur des infrastructures révèle que l’intégration physique est une dimension importante du programme d’intégration régionale, d’industrialisation et de transformation économique de l’Afrique. Les dirigeants africains se sont engagés dans l'Agenda 2063 à accélérer l'action visant à connecter le continent grâce à des infrastructures de classe mondiale, y compris l'inter connectivité entre les États insulaires et le continent.
Ils se sont également engagés à mobiliser des ressources financières pour mettre en œuvre de grands projets d'infrastructure dans les transports, l'énergie et les technologies de l'information et de la communication (TIC). Cela est conforme au Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), qui est le cadre stratégique pour le développement des infrastructures régionales sur le continent, et à l’Initiative présidentielle des champions des infrastructures (PICI) du Nouveau Partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD). Il est également conforme au Programme d'action de Dakar qui a été le principal résultat du Sommet sur le financement de Dakar tenu en juin 2015, au cours duquel 16 projets d'infrastructure transfrontalière ont été approuvés par les chefs d'État pour une mise en œuvre accélérée.
Le Programme pour le développement des infrastructures en Afrique (PIDA), approuvé en 2012 par les chefs d’État et de gouvernement africains, présente un plan ambitieux à long terme pour combler le déficit d’infrastructure en Afrique, notamment en augmentant considérablement la capacité de production d’énergie hydroélectrique et de stockage de l’eau. Les projets d'infrastructure identifiés par le PIDA nécessitent des investissements de l'ordre de 360 milliards USD d'ici 2040, dont environ 70 milliards USD d'ici 2020.
Le rapport de diagnostic des infrastructures nationales en Afrique de 2010 de la Banque mondiale estime que le coût de la résorption du déficit infrastructurel de l'Afrique est d'environ 93 milliards de dollars par an (dont environ 30 milliards de dollars sont nécessaires pour l'entretien), avec un déficit d'investissement optimiste de 31 milliards de dollars par an. La protection contre le climat de ces investissements substantiels est essentielle, car l'Afrique est la plus touchée par les effets néfastes du changement climatique, même si le continent contribue à moins de 4% des émissions mondiales de gaz à effet de serre.
La justification d'une approche régionale intégrée du développement des infrastructures de transport est de faciliter la création de grands marchés concurrentiels à la place de petits marchés, fragmentés, isolés et de réduire les coûts dans tous les secteurs de production. Le PIDA réduira les coûts de transport, stimulera le commerce intra-africain et accélérera l'intégration régionale[1].
OBJECTIFS DE L'APPRENTISSAGE
L'objectif du cours est de renforcer la capacité des responsables compétents des pays africains à concevoir, mettre en œuvre, suivre et évaluer l'efficacité des infrastructures appropriées et des politiques de transport résilientes au climat pour faciliter la transformation structurelle des économies du continent. Les objectifs spécifiques du cours sont:
- Développer les connaissances des participants sur les questions de politique des infrastructures de transport et les défis auxquels l'Afrique est confrontée ;
- Développer les compétences pratiques des participants dans la conception, la planification, la mise en œuvre et le suivi des politiques d'infrastructure de transport et des projets, en particulier dans le contexte du verrouillage, de la sortie ;
- Développer la connaissance des arrangements institutionnels et financiers alternatifs et fournir aux participants les compétences nécessaires pour s'engager pleinement en tant que responsables politiques dans les projets (y compris les projets PPP) depuis la planification, la conception, la mise en œuvre et le suivi.