Titre

Atelier annuel sur les négociations économiques internationales (sur invitation)
« Renforcer les capacités de négociation de l’Afrique pour améliorer les conditions de son engagement avec le reste du monde »
Mardi, Décembre 1, 2015 - Vendredi, Décembre 4, 2015
Darkar, Senegal

Tous les gouvernements consacrent de plus en plus de temps et des ressources pour la négociation des traités avec d’autres Etats. Ceci est spécialement le cas pour les gouvernements africains dans le cadre de la négociation des contrats à grande échelle et à long terme avec les sociétés multinationales, pour l’exploration des ressources naturelles et le développement des projets d’infrastructures.

Au cours de cette année en particulier, nous avons enregistré des progrès dans les négociations économiques sur des multiples fronts en Afrique (par exemple les accords de partenariat économiques avec l’UE, l’Accord tripartite de libre-échange COMESA-SADC-CAE, le lancement des négociations concernant l’Accord sur la zone de libre-échange continentale, etc.) et également sur le plan mondial à travers la conclusion de l’Accord de partenariat transpacifique, ainsi que d’autres évolutions sur les négociations au sein de l’OMC.

Comme l’atteste l’adoption du premier Plan décennal de mise en œuvre de l’Agenda 2063, les facteurs favorisant la réalisation des visions politique et économique panafricaines à long-terme sont en train de se renforcer. Ceci est particulièrement évident à l’égard de l’aspiration de l’Agenda 2063 : «favoriser la coopération internationale qui promeut et défend les intérêts de l’Afrique est mutuellement bénéfique et alignée sur notre vision panafricaniste; continuer à parler d’une seule voix et agir collectivement pour promouvoir nos positions et intérêts communs sur la scène internationale». Les conditions dans lesquelles l’Afrique s’engage dans les relations économiques avec le reste du monde détermineront la réalisation de cette dernière ainsi que celle d’autres objectifs estimables.

Il est regrettable, cependant, que l’utilisation des accords et des contrats très techniques et juridiquement contraignants dans le but de faire pencher la balance contre les intérêts de l’Afrique ait été monnaie courante pendant trop longtemps, rendant ainsi le développement des capacités institutionnelles un défi permanent. La nécessité de combler ce déficit de capacités institutionnelles a été reconnu depuis toujours. Déjà au mois de juin 2003, les Ministres africains des finances déclaraient, lors de leur réunion sur l’aide, le commerce, la dette, le FMI et le VIH-SIDA, qu’il y avait la nécessité d’établir une facilité d’assistance technique juridique pour aider les Pays pauvres très fortement endettés (PPTE) en Afrique, afin de résoudre les problèmes des litiges qui les opposent aux créanciers. Ceci a finalement conduit à la création de la Facilité africaine de soutien juridique (ALSF, sigle anglais). Très récemment, le Rapport du Groupe de haut niveau sur les flux financiers illicites en provenance d’Afrique a souligné la manière dont le secteur des ressources naturelles est susceptible de générer des flux financiers illicites à travers des « clauses secrètes de contrats et les contrats qui sont mal négociés ».

Les représentants des gouvernements africains qui sont chargés du développement des politiques et la négociation des traités et contrats ont besoin (1) d’avoir une compréhension exhaustive  des obligations fondamentales et procédurales contenues dans ces instruments juridiquement contraignants ; (2) de maîtriser les compétences, les techniques, les procédures et les dynamiques requis pour agencer ces différents instruments ; (3) d’apprécier l’évolution rapide de l’environnement politique et règlementaire dans ces domaines et d’ajuster leurs stratégies et priorités en conséquence.

Faisant partie de son mandat en matière de renforcement des capacités, la CEA lance une série d’Ateliers annuels qui répondent à ces exigences tout en se focalisant sur la « manière » avec laquelle les Etats membres et le continent dans son ensemble peuvent mieux protéger leurs intérêts pour qu’ils ne soient pas compromis par des accords et contrats internationaux.

Ces ateliers annuels sur les négociations économiques sont destinés à constituer des forums réguliers pour les Chefs négociateurs nationaux des tous les pays africains afin de se réunir et d'échanger des expériences, d’explorer des options et des stratégies pour d’éventuelles coordination des positions, d'écouter et de dialoguer avec d'éminents penseurs et praticiens dans le domaine de négociation en général, et dans les quatre domaines d'action ci-après: le commerce, l'investissement, la fiscalité et les instruments financiers, et enfin les contrats sur les ressources naturelles.

Ces ateliers visent ainsi à contribuer à résoudre le déficit de compétences dans ces domaines et à renforcer les capacités des gouvernements et institutions africains pour négocier les contrats et accords internationaux qui servent mieux les intérêts nationaux et continentaux.

Le premier Atelier annuel sur les négociations économiques internationales, sous le thème « Renforcer les capacités de négociation de l’Afrique pour améliorer les conditions de son engagement avec le reste du monde » se tiendra à Dakar, au Sénégal, du 1er au 4 décembre 2015. Les résultats escomptés de cet atelier sont : 

  1. Une prise de conscience renforcée sur la théorie et les évolutions dans le domaine des négociations économiques internationales;
  2. L’amélioration des compétences en matière de négociations,
  3. L’amélioration de la compréhension des cadres juridiques nationaux, régionaux et internationaux,
  4. Une préparation améliorée dans la protection des intérêts nationaux et africains dans des négociations internationales, et
  5. Le renforcement du réseau des négociateurs nationaux.

Le présent atelier est destiné aux Etats africains et la participation se fait sur invitation. Les gouvernements ayant reçu leurs invitations et qui ont des questions spécifiques, sont priés de contacter:

 

M. Melaku Geboye Desta
Conseiller Régional Principal
Responsable du Cluster sur les ressources naturelles et développement durable
Division de renforcement des capacités (CDD)
Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA)
Addis-Ababa, Ethiopie
Email: mdesta@uneca.org

Veuillez mettre en copie: Mme Meseret Arega à l’adresse email: MArega2@uneca.org