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Atelier virtuel ATAF-OCDE-CEA-IDEP pour la lutte contre les flux financiers illicites
Jeudi, Juin 4, 2020
Virtual

Au cours des trois derniers jours, 125 participants de 18 pays membres africains (Afrique du sud, Angola, Burkina Faso, Eswatini, Ghana, Kenya, Liberia, Malawi, Maurice, Maroc, Nigeria, Ouganda, Rwanda, Tanzanie, Togo, Tunisie,  Zambie, Zimbabwe) ont pris part à l’atelier virtuel conjoint ATAF-OCDE-CEA-IDEP d’une durée de 3 jours, consacré à la lutte contre les flux financiers illicites.Chaque année, d’énormes sommes d’argent sont transférées hors des pays en développement, aussi bien de manière légale qu’illicite. Bien que les débats sur l’envergure des Flux Financiers Illicites (FFI) se poursuivent, il existe un consensus selon lequel leur montant est bien supérieur à celui de l’aide pour le développement (APD) et à celui de l’investissement direct à l’étranger (IDE). L’ODD 16.4 engage les pays à réduire les FFI. De gros efforts ont été consentis en matière le développement d’outils nouveaux et d’approches destinées à examiner certaines des composantes des FFI, mais des défis demeurent quant à leur mise en application.Cet atelier s’est penché sur la progression de l’échange de renseignements, des prix de transfert, de la fausse facturation en matière commerciale, et sur la coopération inter-agences et la coordination. Le rapport Mbeki a attiré l’attention sur les questions liées aux FFI qui affectent le continent africain. Dans ce contexte, les ODD des Nations Unies et l’agenda 2063 pour l’Afrique ont souligné la réduction des FFI comme étant un objectif clé de la poursuite de la mobilisation des ressources intérieures et de la progression du développement durable. 

L’atelier a été présenté en introduction par le Professeur Annet Oguttu, de l’université de Pretoria, en Afrique du sud, South Africa, membre du Groupe de haut niveau sur la responsabilité, la transparence et l’intégrité financières (FACTI)  et membre du Conseil du réseau africain de recherche fiscale, basé au sein de l’ATAF.  Lors de son discours luminaire à cet atelier, elle a « souligné que l’Afrique avait la pleine maîtrise de la campagne de lutte contre les FFI, des préoccupations mondiales autour des FFI, des mesures mises en place et celles qui sont en discussion, ainsi que la nécessité de développer des mécanismes et la capacité de l’Afrique à lutter contre les FFI ».  

Ainsi qu’indiqué dans les remarques préliminaires, la Commission économique pour l’Afrique, (CEA) a montré que les répercussions sur les économies africaines pourraient représenter un ralentissement de la croissance de 1.8 % dans le meilleur des cas ou une contraction de 2.6% dans le pire des cas ; ce qui aurait pour conséquence de précipiter 27 millions de personnes dans une pauvreté extrême. Lutter contre les FFI pourrait contribuer à soutenir la relance économique et à combattre la pauvreté.

Les participants ont été formés grâce à des sessions de formation virtuelles interactives, des études de cas et des modules d’apprentissage de l’OCDE avant de participer à la classe.  L’atelier a fait apparaître un important besoin de renforcement des capacités dans les pays membres africains, destiné à aider les pays à créer et mettre en place des mécanismes et des mesures de lutte contre les FFI. C’est pourquoi l’ATAF, l’OCDE, le CEA et l’IDEP se sont engagés à soutenir les pays africains à développer les compétences nécessaires pour contrer les FFI et poursuivront les activités de formation et de renforcement des capacités.    

 

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