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A partir des leçons tirées des Objectifs de développement du millénaire (ODM), il a été reconnu dès le début du processus des objectifs de développement durable (ODD) que pour parvenir à de résultats concrets il ne faut «laisser personne derrière". Cela a été articulé par le Groupe de haut niveau de personnalités éminentes dans leur rapport (le rapport du GHN), qui a également souligné l'importance de la transparence et de la responsabilité dans le processus. Le rapport a également envisagé un nouveau partenariat entre les gouvernements, les organisations de la société civile, les partenaires au développement et, surtout, les citoyens. Tous ces aspects de ce qui est devenu les ODD exigent que tous les acteurs, les parties prenantes et les bénéficiaires aient accès à des informations pertinentes afin de leur permettre de jouer leurs rôles respectifs dans le processus de développement, y compris la mise en œuvre, le suivi et le compte rendu des progrès. L’étendue des ODD nécessite plus de données sur un large éventail de sujets, ce qui n’a jamais été traité auparavant. Les données doivent être ventilées par sexe, par la location, et aussi par d'autres classes sociales et économiques. C’est dans ce contexte que le rapport du GHN a appelé à des actions pour «améliorer la qualité des statistiques et de l'information disponible pour les personnes et les gouvernements » dans « A New Global Partnership ». L'Assemblée Générale a également décidé d'intensifier les efforts visant à renforcer les capacités statistiques dans les pays en développement dans < Transformer notre monde : le Programme de développement durable à l’horizon 2030 >.
Depuis la publication du rapport du GHN, cet appel global pour la révolution des données a été repris dans le monde entier et beaucoup de discussions ont eu lieu à propos de la façon de la mettre en œuvre. En Afrique, la Conférence de haut niveau (CHN) sur la révolution des données a eu lieu à Addis-Abeba, en mars 2015, au cours de la Huitième conférence annuelle conjointe de la commission économique pour l’Afrique et de la commission de l'union africaine. Basé sur les résultats de la CHN, les ministres ont décidé, entre autres, « de mener la révolution des données en Afrique en réunissant diverses communautés de données et en utilisant un large éventail de sources de données, d’outils et de technologies innovantes... » (Résolution 923 [XLVII], 2). A la suite de la neuvième conférence annuelle conjointe, les ministres ont demandé que le rapport intégré et le suivi du développement durable soient appuyés avec « des informations sur l'état du système de données sur le continent »
Prenant en considération ces développements, la Commission économique pour l'Afrique (CEA) a proposé de publier de façon biennale un «rapport sur la révolution des données en Afrique » qui examinera l'état de l'écosystème des données dans les pays africains, en mettant l’accent sur des domaines thématiques. Pour la première parution du rapport sur la révolution des données en Afrique en 2016 (ci-après «le rapport»), il a été envisagé d'examiner l'écosystème des données sur le continent à partir d’évaluations approfondies des pays. La publication sera un support aux ODD, à l’Agenda 2063 et aux autres initiatives et études en fournissant une analyse concrète des problèmes de données sur le continent et en fournissant les informations sur l'état du système de données en Afrique, comme demandé par les ministres.