Titre

Renforcer la participation des hommes et des femmes à l’utilisation et à l’utilisation des informations et des services climatologiques (CIS)
Mardi, Décembre 11, 2018 - Mercredi, Décembre 12, 2018
Accra, Ghana

Contexte

Le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a prouvé au-delà de tout doute raisonnable que le climat de la Terre se réchauffait même sans nouvelles émissions anthropiques dans l’atmosphère. Le rapport indique également que le changement climatique qui en résultera sera généralisé en Afrique, avec des conséquences de grande portée sur les populations africaines et leur environnement, en particulier des conséquences graves pour la sécurité alimentaire, la disponibilité de l'eau et la santé humaine. De ce fait, les conséquences de la variabilité des précipitations et des changements saisonniers nécessiteront plus que jamais des mesures d'adaptation pour gérer et réduire les risques pesant sur les systèmes de production tels que l'agriculture et la foresterie, ainsi que sur la santé, afin de renforcer la résilience. Le risque de changement climatique est encore aggravé en Afrique par les difficultés d'accès aux données et informations sur le climat, ce qui crée des difficultés pour évaluer les risques généraux et les vulnérabilités générés par la variabilité saisonnière et le changement climatique.

Le rapport spécial récemment publié par le GIEC sur le réchauffement de 1,5 degrés reprend plusieurs des conclusions du cinquième rapport d'évaluation et fait état de risques d'inondation excessivement élevés pour les femmes vivant en ville et d'une charge potentielle accrue pour les femmes en raison des mesures d'adaptation agricole.

Le changement climatique n'est pas neutre en termes de genre; les femmes sont touchées de manière disproportionnée (et souvent plus gravement) par ses conséquences. Les inégalités liées au genre amènent les femmes à faire face à des impacts plus négatifs du changement climatique que les hommes. Il en va de même pour les catastrophes: les femmes sont particulièrement exposées aux risques de catastrophe et risquent de connaître des taux plus élevés de mortalité, de morbidité et de perte de moyens de subsistance après une catastrophe. Plusieurs facteurs sous-jacents exacerbent la vulnérabilité des femmes aux conséquences des catastrophes, notamment les moyens de subsistance limités, l’accès limité à l’éducation et aux services de base, ainsi que les normes et pratiques sociales, culturelles et juridiques discriminatoires.
L'engagement limité des femmes dans les pays de la CEI et les dialogues sur le changement climatique qui en découlent posent de sérieux problèmes pour s'adapter et atténuer suffisamment les effets du changement climatique. Les pauvres du monde, dont la majorité (70%) sont des femmes1, sont considérablement affectés par les phénomènes météorologiques et climatiques extrêmes tels que les sécheresses et les inondations. En Afrique, par exemple, les femmes sont responsables de la collecte et de la production d'aliments, de la collecte de l'eau et de l'approvisionnement en bois de chauffe pour la cuisson et le chauffage, ce qui les expose davantage aux événements climatiques défavorables que les hommes. Cependant, les femmes ont une connaissance et une compréhension importantes de l’évolution des conditions environnementales, ce qui pourrait jouer un rôle crucial dans l’identification d’une adaptation communautaire viable et pratique. Leur engagement limité dans la CEI et d'autres questions liées au changement climatique prive ainsi le public de cette connaissance et de cette expertise solides qui restent largement inexploitées sur le continent.

Conscient de ce défi et de la nécessité impérieuse de rechercher des options propices pour impliquer les femmes dans la génération, l’adoption et l’utilisation de la CEI, et pour renforcer leur capacité à contrecarrer les impacts climatiques et à renforcer leur résilience à long terme, ACPC en collaboration avec le Centre africain de la CEA for Gender (ACG), organise un atelier consultatif de deux jours pour délibérer sur les questions susmentionnées et formuler des recommandations pour les résoudre.

Objectif

Objectif principal

  1. L’objectif général est de discuter du lien entre genre et changement climatique et d’explorer les moyens de renforcer le rôle des femmes dans la production, l’adoption et l’utilisation de la CEI, aux niveaux des politiques et des pratiques.

Objectifs spécifiques

Les objectifs spécifiques comprennent:

  1. Approfondir la compréhension du lien entre genre et changement climatique en Afrique;
  2. Identifier les conditions qui empêchent les femmes d’être fortement impliquées dans les questions relatives à la CEI et au changement climatique;
  3. Identifier les options pour renforcer l'implication des femmes dans les pays de la CEI et les questions liées au climat;
  4. Explorer les moyens de renforcer l'environnement propice au renforcement du rôle des femmes dans la CEI;
  5. Cataloguer les meilleures pratiques et les moyens novateurs de renforcer la participation des femmes à la CEI;
  6. Discuter des mécanismes et d'une stratégie pour la création de partenariats avec les femmes dans le secteur du changement climatique à travers l'Afrique.

Sortie

Un compte rendu de réunion;
Recommandations pour le renforcement de l’environnement et l’amélioration de la participation des femmes dans les pays de la CEI et du changement climatique
Un catalogue des meilleures pratiques et des moyens novateurs d’autonomisation des femmes.

Format / structure

L'atelier consultatif sera un mélange de discussions en groupe et de présentations structurées comme suit:

  1. Défis pour les femmes et facteurs inhibiteurs de leur engagement dans les pays de la CEI et du changement climatique;
  2. Les arguments solides et la nécessité d'un engagement accru des femmes dans l'utilisation de la CEI;
  3. Autonomisation des femmes et meilleures pratiques pour l’adoption d’une participation accrue des femmes à la CEI;
  4. Options envisageables pour l'engagement des femmes dans les pays de la CEI et les domaines connexes.

Participants

Des femmes scientifiques, des universitaires, des praticiennes, des chercheurs et des leaders d'opinion de différents pays africains participeront à l'atelier, ainsi que des hommes ayant un engagement fort et une connaissance approfondie des questions de genre et de changement climatique.

Les documents

Note conceptuelle

Information Note

Les présentations

Enhancing Gender Engagement in the Uptake and Use of Climate Information and Services (CIS) Mr. Frank Rutabingwa

Inclusive engagement in CIS and climate change issues Ms. Ann Kobia, Pan African Climate Justice Alliance (PACJA), Kenya

Gender, Climate Change and Development Nexus in Africa Ms. Keiso Matashane-Marite

Group 1 - women role involvement in climate sicence and CI production

Group 2 - Women role in uptake and use of CIS

Group 3 - role of women in influencing policy