La CEA figure dans la liste de l’Indice mondial des groupes de réflexion

Addis-Abeba, le 5 février 2016 (CEA) – Le Rapport mondial de l’indice Go To Think Tank a été lancé à la Commission économique pour l'Afrique; parmi les 1432 groupes de réflexion qui figurent dans une liste composée de 50 critères, 140 sont issus d’Afrique.

Le lancement du rapport 2015, intitulé «L’importance des groupes de réflexion pour les décideurs politiques et le grand public» est le second lancement parmi les plus de cent lancements dans le monde entier. Ont participé à ce lancement à la CEA, les universitaires, les professionnels des groupes de réflexion, le Corps diplomatique afin de discuter du rôle des groupes de réflexion dans la société et l’élaboration de politiques.

L’Indice mondial Go To Think Tank, établi en 2006 par l’Université de Pennsylvanie, à travers le Programme des groupes de réflexion et sociétés civiles; Cet Indice classe les groupes de réflexion au niveau mondial et par région en matière d’influence sur la politique et la diffusion du savoir et dans les domaines de recherche tels que l’environnement, la politique étrangère, la sécurité, l’énergie et le développement international.

M. Steve Glovinsky, Conseiller spécial du Secrétaire exécutif de la CEA, explique que les groupes de réflexion font davantage l’objet d’intérêt, étant donné qu’ils génèrent autant d’informations et il leur est plus difficile d’attirer l’attention des décideurs.

La CEA et dix autres groupes de réflexion éthiopiens figurent dans la liste de cette année. M. Glovinsky rappelle que la CEA envisage de travailler activement en tant qu’un des principaux groupes de réflexion d’Afrique en améliorant la diffusion des activités du savoir et en influençant l’accès aux décideurs. M. Glovinsky déclare que ces groupes améliorent la prise de décision et encouragent les discussions.

Le Professeur Herman Musahara, Directeur exécutif par intérim de l'Organisation pour la recherche en sciences sociales en Afrique de l’Est et australe dit que les groupes de réflexion permettent aux décideurs et au public de prendre des décisions en connaissance de cause sur la politique publique. Les groupes de réflexion peuvent combler l’écart qui existe entre l’État et la société civile.

Les groupes de réflexion sont considérés comme ayant un rôle central dans de nombreux domaines, y compris influencer la politique sur la transformation économique de l’Afrique. M. Mekonnen Manyazewal, Conseiller du Premier ministre éthiopien pour les accords en matière de commerce international, défini le créneau qu’occupent les groupes de réflexion. Compte tenu du fait que les décideurs, soucieux de la gestion et du temps impartis pour réfléchir sur les questions émergentes, relèguent la priorité au second rang.

M. Jim Ocitti, Directeur de la Division de l’information public et de la gestion du savoir,  modérateur de l’évènement, suggère  que pour rester pertinent dans un monde où les opportunités de financement sont rares, les groupes de réflexion doivent être dans un secteur d’activités pour générer un savoir, bien le diffuser et s’auto promouvoir.

M. Bartholomew Armah, Chef du Renouvellement de la planification à la Division des politiques macroéconomiques de la CEA, avise les groupes de réflexion de revoir leur positionnement dans des initiatives telles que le  Programme «UA 2063» et les Objectifs de développement durable récemment adoptés et de trouver  des moyens de servir ces derniers.

M. Armah suggère que l’Afrique s’efforce de canaliser les ressources de ses groupes de réflexion vers les programmes et priorités de développement communs. Selon lui, les groupes de réflexion peuvent aider à combler le déficit des capacités; prenant l’exemple du suivi des ODD, il dit que cela requiert des compétences car les buts, les objectifs et les indicateurs sont plus importants et plus complexes que les OMD.

Les groupes de réflexion sont souvent confrontés à des difficultés pour définir des priorités de recherche, recruter les meilleurs talents tout en étant dépendants du financement des bailleurs de fonds et maintenant une indépendance. M. Armah reconnaît que les contraintes de financement obligent les groupes de réflexion à être polyvalents à des fins lucratifs, mais cela soulève la question de la durabilité.

Les experts conseillent les groupes de réflexion de ne point dépendre d'une marge étroite  d’opportunités de financement. Les participants approuvent que pour la survie de ces groupes de réflexion, il leur faut être crédible, efficace et durable.

L’Indice mondial Go To Think Tank, qui date de 2006 et est réalisé par le Programme des groupes de réflexion et des sociétés civiles de l’Université de Pennsylvanie classe 140 groupes de réflexion issus du continent africain. Sur la base du nombre de groupes de réflexion par pays, on retrouve l’Afrique du Sud, en tête de liste avec 86, suivie du Kenya avec 53, du Nigéria avec 48, du Ghana avec 37 et de l’Ouganda avec 28.


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