L'adaptation de l’agriculture aux changements climatiques en Afrique centrale coûtera cher – experts

Douala, le 5 déc. 2015 (CEA) - L'adaptation de l’agriculture aux changements climatiques en Afrique centrale est une entreprise coûteuse qui nécessitera la mobilisation d’importantes ressources humaines et financières ainsi que le transfert de technologie. Ceci est l’un des constats majeurs faits par une vingtaine d’experts venant des pays de la sous-région, de la Commission de la CEMAC et autres organismes internationaux conviés par la CEA à un séminaire de renforcement des capacités sur l’intégration des préoccupations liées aux changements climatiques dans les politiques agricoles, du 2 au 4 décembre 2015 à Douala, la capitale économique du Cameroun.

Pendant trois jours, ces experts ont échangé sur les approches qui permettront aux pays de l’Afrique Centrale d’élaborer et de mettre en œuvre des politiques appropriées d’adaptation aux changements climatiques ainsi que des stratégies nationales et sous régionales d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (GES) liées au secteur agricole. 

Pour l’adaptation de l’agriculture de la sous-région aux changements climatiques, ils ont spécifiquement recommandé aux Etats de la sous-région d’élaborer et de mettre à jour leurs Plans Nationaux d’Adaptation (PNA), d’accélérer la mise en place du Centre climatique d’Afrique Centrale  et d’acquérir les technologies d’irrigation. 

En ce qui concerne les mesures d’atténuation, les experts ont préconisé  la mise en place de systèmes nationaux pour estimer les réductions potentielles de gaz à effet de serre ; la finalisation des stratégies nationales de lutte contre la déforestation ( appelée REDD+ en anglais) ainsi que celles du Mécanisme de Développement Propre (MDP) ; la mobilisation des fonds dédiés à l’atténuation et à l’économie verte ; et le renforcement des capacités des agriculteurs sur les risques d’émissions des GES. 

Selon l’ingénieur agronome – M. Emile Akongo qui a ouvert le séminaire au nom du Ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement Rural « il est de l’intérêt des pays d’Afrique Centrale  de renforcer les capacités individuelles et institutionnelles afin d'aider nos équipes travaillant dans le secteur de l’agriculture à mieux connaître les risques liés aux changements climatiques et à appliquer les mesures d’adaptation les plus appropriées ».

Selon le Directeur du Bureau pour l’Afrique centrale de la CEA, M. Emile Ahohe, le séminaire est d’autant plus important que « l’agriculture en Afrique centrale est l’un des secteurs économiques les  plus importants, impliquant la majorité de la population et contribuant pour environ 30% au produit national brut des pays de la sous-région ». 

« Elle dépend fortement de la pluviométrie et est donc vulnérable aux changements climatiques, à la perturbation des saisons et à la distribution des précipitations », a-t-il ajouté.

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Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique  (CEA) 

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