Victoria Falls, Zimbabwe, le 15 octobre 2015 (ClimDev-Afrique) – La Conférence annuelle de cette année sur le changement climatique et le développement en Afrique, l’évènement le plus important en matière de climat, se déroule du 28 au 30 octobre 2015, à Victoria Falls, au Zimbabwe.
La 5ème édition de la Conférence survient au moment où de nombreuses personnes ont manifesté leurs inquiétudes quant à l'avenir de la chute de Victoria en raison du tribut des conséquences climatiques qui semble affecter une des chutes les plus longues du monde.
Ceci n’est certainement pas la raison principale pour laquelle le gouvernement du Zimbabwe a de façon univoque, cherché à organiser la Conférence, explique M. Washington Zhakata, Directeur du Département pour le changement climatique au sein du Ministère en charge du climat, de l'eau et du développement durable.
Selon M. Zhakata, «le gouvernement accorde à cette conférence une attention particulière, non seulement parce que les incidences négatives que le changement climatique a sur le développement national sont mieux comprises du gouvernement, mais plutôt parce que le gouvernement est fermement convaincu que l’action mondiale en matière de changement climatique est fondée sur les perspectives africaines».
La présence du vice-président de la République à la séance d'ouverture est justifiée.
Se réjouissant que la 5ème édition de la Conférence se déroule au Zimbabwe, le Président du comité technique préparatoire, Dr James Murombedzi, expert principal en matière de gouvernance au CACM, dit que cette Conférence intervient au cours d’une année historique où les négociations mondiales sur le climat sont au cœur du sujet et le contenu et les résultats qui en découlent auront une incidence sur la position de l’Afrique en matière de changement climatique pour les prochaines années.
La Conférence prendra fin à moins de deux semaines de l'ouverture de la COP21, à Paris, où les gouvernements de plus de 190 nations se réuniront pour discuter d'un nouvel accord mondial sur le changement climatique - un cadre mondial pour la gouvernance climatique - qui remplacera le soi-disant Accord de Kyoto.
Selon Murombedzi, cet accord est extrêmement important dans l'histoire de la gouvernance climatique et la 5ème Conference sur le changement climatique et le développement en Afrique tâchera d’apporter des contributions scientifiques concrètes sur les mesures que l'Afrique doit prendre, surtout maintenant où celle-ci est unanime qu’il faut agir maintenant et non plus tard.
Il fait savoir que cette Conférence visera deux objectifs interdépendants: évaluer les résultats de l'article 2 de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique (CCNUCC) et jouer un rôle dans les négociations pour un accord sur le climat à Paris; un accord qui vise à contrôler les émissions et pourvoir pour le développement durable en Afrique dans l'après-Protocole de Kyoto. L’article 2 de la CCNUCC définit l'objectif de la Convention de contrôler le réchauffement climatique dans des limites acceptables tout en assurant un développement équitable et durable.
Il dit que les conclusions escomptées de la Conférence permettront de mieux comprendre comment l'Afrique peut apporter une contribution à un cadre de mesures efficace post-Kyoto sur le climat.
Le Programme ClimDev-Afrique voit cette 5ème conférence comme une conférence scientifique qui réunira les décideurs politiques, les chercheurs, les Organisations de la société civile africaines pour apporter des réponses aux problèmes de développement du continent dans un environnement climatique changeant.
Murombedzi dit qu’un total de 120 articles et exposés scientifiques solides dans 6 domaines clés de développement, y compris dans la science du climat, la gouvernance climatique, les énergies renouvelables, le financement de la lutte contre le changement climatique, le genre et le développement durable seront présentés à Victoria Falls.
Publié par ClimDev-Afrique