La pression sur les gouvernements est cruciale pour sonder les fonds volés de l'Afrique

Addis-Abeba, Ethiopie, 15 juillet 2015 (CEA) – Plusieurs de nos gouvernements n’agissent sur les Flux Financiers Illicites que lorsqu’il y a la pression du peuple » a dit le très applaudi Président du Groupe de Haut niveau sur les Flux Financiers Illicites (IFF) de l'Afrique, lors d’un événement parallèle qui a eu une forte participation en relation avec la Troisième Conférence Internationale sur le Financement pour le Développement (FFD3).

Lors de la discussion animée par le Secrétaire Exécutif Adjoint de la CEA pour la Génération des Connaissances à la Commission économique des Nations Unies pour l'Afrique (CEA), Mr. Abdalla Hamdock, ont participé d’éminents participants invités à réfléchir sur les moyens pratiques pour le continent pour mettre en œuvre les recommandations du rapport du Groupe Spécial dirigé par Mbeki intitulé «Repérer! Arrêter! Trouver!». Le rapport qui a été officiellement présenté à la 8e Conférence conjointe CUA-CEA des Ministres des Finances, de la Planification et du Développement Economique, en mars dernier dans la capitale éthiopienne. Il accuse la perte de plus de 50 milliards de dollars par an de l'Afrique depuis 2010, à IFF via des transactions commerciales douteuses, y compris des pots de vin et autres formes d'abus de la fonction publique, des activités criminelles telles que le trafic drogues et le blanchiment d'argent, ainsi que l'évasion fiscale, la déformation des frais de transfert d'argent et de la surfacturation (en particulier par les entreprises transnationales).

"Nous ne pouvons obtenir la coopération [des États dans la lutte contre IFF] sous des contraintes», a déclaré le Secrétaire exécutif de la CEA, M. Carlos Lopes, en accord avec les remarques précédentes de M. Mbeki lors l'événement parallèle du FFD3. "Dans le cas de l'Afrique, toutes les discussions sur la mobilisation domestique des ressources sont liées à la façon dont nous traitons ce phénomène, "M. Lopes a continué, tout en notant le rôle crucial que la société civile, les médias et les politiciens, en particulier les parlementaires, doivent jouer dans le maintien de la pression à un niveau élevé.

"Si vous arrêtez le saignement, vous pouvez commencer la guérison et passer à d'autres choses," a indiqué le Vice Président de l’Union Africaine, M. Erastus Mwencha, qui a ajouté que le rapport du FIF devrait être une partie importante de l'agenda du Financement du Développement et doit obtenir le soutien des gouvernements, du secteur privé et de la communauté internationale ensemble.

Les représentants des gouvernements de la Norvège et de la Suède, qui ont fortement contribué aux efforts pour contenir l’IFF d'Afrique, étaient M. Bjørn Hansen Brede et Mme Charlotte Gornitzka, respectivement. Ils ont réaffirmé l'engagement de leurs pays à travailler avec l'Afrique pour lutter contre l’IFF.

La Norvège, par exemple ne permettrait plus la création de comptes bancaires anonymes tandis que la Suède continuera à travailler avec les parties prenantes en Afrique dans le renforcement des capacités.

Ce renforcement des capacités se trouve être l'une des plus importantes questions transversales à partir des constatations du Groupe Spécial de Haut Niveau sur le terrain, selon le Secrétaire Exécutif de la Fondation pour le Renforcement des Capacités en Afrique, M. Emmanuel Nnadozie, qui a travaillé en étroite collaboration avec l'équipe -Mbeki au moment où il travaillait à la CEA.

Les organisations de la société civile ont saisi l'occasion pour féliciter la CEA et ses partenaires pour leur geste sans précédent de les impliquer dans la question importante de l’IFF.

Les autres intervenants importants au cours de la discussion étaient : Le Ministre des Finances de la Zambie - M. Alexander Chikwanda, l'Economiste en Chef par Intérim et Vice-Président de la Banque Africaine de Développement - M. Steve Kayizzi-Mugerwa et le Co-Fondateur de Third World Network (une organisation partenaire de la campagne d'Afrique ‘Stop the Bleeding’ ) - M. Yao Graham


Note aux rédacteurs

Campagne “Stop the bleeding”

L’évènement parallèle a été organisé conjointement par la CEA et le Réseau de la société civile africains qui a rejoint la lutte contre l’IFF avec une campagne lancée en Juin 2015 à Nairobi, Kenya. Il est compose de “ Tax Justice Network-Africa, Third World Network-Africa, Africa Forum and Network on Debt and Development (AFRODAD), the African Women’s Development and Communication Network (FEMNET), the African Regional Organisation of the International Trade Union Confederation (ITUC-Africa) and Trust Africa” soutenu et rejoint par « Global Alliance for Tax Justice.”

Le Réseau fonctionne avec un engagement auquel les panélistes et les autres figures clés ont signé. Voici le contenu de l'engagement:

Les Flux Financiers Illicites (FFI) de provenance d'Afrique sont directement nuisibles aux perspectives de développement de l'Afrique. Il est temps de les arrêter.

La campagne « Stop the Bleeding » approuve les conclusions et recommandations du rapport du Groupe Spécial de Haut niveau de l’UA/CEA sur les Flux Financiers Illicites en provenance d'Afrique.

Cet appel est pour une action régionale et internationale à en faire autant afin d'arrêter les Flux Financiers Illicites en provenance d'Afrique.

 

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