Addis-Abeba, 14 juillet 2015 (CEA) – « Une simple augmentation de 0,44 % par an dans la collecte des taxes dans les Etats africains peut mobiliser environ 22 milliards par an et peut être utilisé pour financer des projets de développement,» a indiqué Mr. Carlos Lopes, le Secrétaire Exécutif de la CEA pour les participants à un événement parallèle qui se déroule en marge à la Troisième Conférence sur le Financement du Développement actuellement en cours à Addis-Abeba.
« Nous pouvons admettre que des efforts louables ont été réalisés en Afrique mais amplement une réforme est nécessaire. Les pays africains doivent investir pour le renforcement des capacités pour combler les lacunes créées et aggravées par la complexité des contrats. Ils doivent développer et utiliser cette capacité, » a proposé Lopes.
M. Abdalla Hamdok, le Secrétaire Exécutif Adjoint de la CEA a exhorté les gouvernements à «rompre avec le passé et ne pas dépendre de l'Aide au Développement d'Outre-mer qui a été en baisse durant la dernière décennie".
Les gouvernements africains sont unanimes sur le faite qu’un système de collecte des taxes amélioré aidera les pays à financer leurs propres projets de développement. Lors des discussions sur ‘La croissance de l’Espace Budgétaire en Afrique ‘l'ancien ministre des Finances du Nigeria, Mme Ngozi Okonjo-Iwela a également plaidé aux États d'améliorer la collecte des taxes.
« Le financement des Objectifs de Développement Durable doit provenir de nos propres ressources. Beaucoup dépend de ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes. Le défi est aussi une opportunité car il montre que nous avons la capacité de le faire » adit Mme Okonjo-Iwela.
L’amélioration de la collecte des taxes exige une bonne planification qui à son tour dépend des données et informations précises. Toutefois, les participants, composés de représentants de la CEA, du Nigeria, de la Guinée, de l'Ethiopie et McKinsey & Company, ont souligné que de nombreux pays sont victimes parce qu'ils ne disposent pas de données et d'informations précises sur leur propre économie.
De nombreuses économies africaines dépendent des ressources naturelles telles que le pétrole et les minéraux, mais ils ont besoin de diversifier leurs sources de revenus. Le représentant de McKinsey& Company a affirmé que "poursuivre le rythme de sa croissance, l'Afrique a encore besoin d'investir et de combler les lacunes dans les infrastructures et les services sociaux". La collecte des taxes est considérablement améliorée en Afrique avec une augmentation globale de 10 -11%, ce qui est le secteur qui permettra de financer des projets de développement.
Bien que la collecte des taxes peut représenter une partie importante des fonds recueillis, elle ne peut pas couvrir elle seule tous les coûts de développement. Les pays doivent chercher des financements internationaux, mais comme M. Lopes a rappelé aux délégués "il ne faut pas négliger l'importance de la perception négative sur l'Afrique".
Le rendement des investissements est élevé sur le continent, mais la perception pessimiste peut décourager les investisseurs. M. Lopes a suggéré que les banques de développement multilatérales peuvent peut-être jouer un rôle en aidant à la perception et la transformer en une histoire positive.
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