Projet d'ordre du jour provisoire annoté
Ouverture de la Conférence
La Conférence conjointe des ministres des finances et des ministres du développement économique et de la planification se tiendra à Alger (Algérie) du 8 au 10 mai 2001. Elle sera ouverte à 9 heures 30 par S.E. Monsieur Abdelaziz Bouteflika, Président de la République algérienne démocratique et populaire ; M. Salim Ahmed Salim, Secrétaire général de l'Organisation de l'unité africaine et M. K.Y. Amoako, Secrétaire exécutif de la Commission économique pour l'Afrique.
Première séance plénière : Le Partenariat pour le renouveau de l'Afrique (PRA)
C'est à l'initiative des gouvernements algérien, nigérian et sud-africain qu'a été lancé le Partenariat pour le renouveau de l'Afrique. Le PRA est une initiative née d'une conviction résolument affichée et partagée : à l'aube du nouveau millénaire, les dirigeants africains doivent agir d'urgence pour éradiquer la pauvreté et placer leurs pays respectifs, individuellement et collectivement, sur la voie de la croissance et du développement durables. Le PRA s'appuiera sur la dynamique de changement et de progrès que connaît le continent africain et dont témoignent l'adoption de réformes économiques, la consolidation de la démocratie et la détermination renouvelée à résoudre les conflits. La mise en place d'un partenariat nouveau et efficace avec la communauté internationale est une condition fondamentale pour la réussite du PRA, bien qu'il y soit souligné que c'est aux gouvernements et aux peuples africains qu'il appartient au premier chef de le mettre en œuvre.
Les représentants des gouvernements algérien, nigérian et sud-africain feront, chacun, un exposé sur le MAP. Les exposés seront suivis d'un débat général.
Deuxième séance plénière : Mise en œuvre du PRA : Pacte pour le redressement de l'Afrique
C'est la Conférence des ministres africains des finances qui a, à sa huitième session, tenue les 2 et 22 novembre 2000 demandé d'élaborer un Pacte. Le Pacte constitue un élément important de l'action menée par la CEA pour la mise en œuvre de la Déclaration du Millénaire, notamment de sa partie relative à l'Afrique, qui a été adoptée par l'Assemblée générale des Nations Unies lors du Sommet du Millénaire. Le Pacte pour le redressement de l'Afrique et le PRA poursuivent les mêmes objectifs.
Le Pacte s'intéressera notamment à certains domaines d'action prioritaires qui permettront à l'Afrique de réaliser une croissance et un développement durables. Il s'agit de la promotion de la bonne gouvernance, de la paix et de la sécurité, de la lutte contre les maladies qui accentuent la pauvreté, de la valorisation du capital humain, de la transformation de l'économie, du maintien de taux de croissance élevés, de l'approfondissement de l'intégration régionale et de l'exploitation des technologies d'information et de communication.
Le Pacte reposera sur les principes suivants : la maîtrise par l'Afrique du processus de développement ; la définition en commun de buts fondés sur les objectifs de développement arrêtés au niveau international ; l'obligation de répondre mutuellement des objectifs définis (en lieu et place des conditionnalités unilatérales); la prise d'engagements à long terme qui permettent de se dégager du cycle des relations en dents de scie et des restrictions au financement des projets; le transfert de ressources par la voie budgétaire afin que l'aide soit totalement intégrée dans les dépenses publiques globales et une plus grande souplesse dans l'utilisation des ressources par les bénéficiaires, lesquels auront ainsi à démontrer leur capacité de suivre et de gérer les flux de ressources.
Le PRA et le Pacte sont intimement liés. Si le PRA apporte une vision politique du développement de l'Afrique, le Pacte définira le cadre analytique et le mécanisme de mise en oeuvre du PRA. Le Pacte devra donc apporter des réponses à des questions telles que : quelles sont les principales mesures stratégiques nationales que les gouvernements seront appelés à mettre en œuvre ? Quelles sont les mesures stratégiques que l'Afrique attend de la part de ses partenaires du développement à l'échelon international ? Comment transformer le partenariat avec l'Afrique ? Comment donner un contenu pratique aux principes directeurs qui guident le Pacte ? Comment renforcer les liens entre le PRA et le Pacte ?
Le Secrétaire exécutif présentera le Pacte et les débats seront dirigés par le Président de la huitième session de la Conférence des ministres des finances, Son Excellence M. Simba Makoni, Ministre des finances et du développement économique du Zimbabwe.
Troisième séance plénière : Mobiliser des ressources pour une réponse décisive au SIDA en Afrique
Dans le document intitulé " Consensus et plan d'action africains " qu'il a adopté à la réunion de décembre 2000, dont le thème était "Le SIDA, un défi sans précédent pour les dirigeants " , le Forum pour le développement de l'Afrique 2000 a souligné avec force la nécessité de prendre des initiatives dans tous les domaines et à tous les niveaux : aux niveaux familial, communautaire, national, régional et international. Aux termes de l'une des principales recommandations du "Consensus ", le Forum a indiqué qu'il fallait adopter des stratégies multisectorielles pour empêcher le VIH/SIDA de se propager et pour prodiguer des soins aux personnes qui vivent avec le VIH/SIDA. Il faudrait associer, d'une façon ou d'une autre, tous les services gouvernementaux à la mise en œuvre de ces stratégies. Le Forum a estimé que les problèmes de financement et de planification revêtent une importance particulière. Selon des estimations récentes, les ressources nécessaires pour combattre le VIH/SIDA en Afrique seraient de l'ordre de 3 à 4 milliards de dollars par an. Les débats seront dirigés conjointement par l'ONUSIDA et la CEA et deux ministres africains feront partie du groupe de discussion.
Première partie: Ressources financières accrues pour la lutte contre le SIDA : pourquoi et comment ?
Au cours de cette séance, l'accent sera mis sur les moyens nécessaires pour lutter efficacement contre la pandémie sur le continent, sur le montant estimatif du déficit à combler et les sources potentielles de financement pour couvrir les besoins. La séance portera sur les questions suivantes : montant estimatif des besoins financiers : total annuel et général pour la période 2001-2006; l'utilité de cette mobilisation des ressources, du point de vue de la couverture, de la prévention et de la fourniture de soins pas trop coûteux : qui gagnera quoi? Un plan de financement réaliste, notamment les sources internes et externes. Quelles sont les subventions d'origine extérieure qui seraient disponibles ou pourraient être fournies? Quels prêts d'origine extérieure permettraient, raisonnablement, de financer la lutte contre le VIH/SIDA et quelles seront les prochaines étapes?.
Deuxième partie: Faire de la question du VIH/SIDA une partie intégrante des plans de développement
Au cours de la séance, l'accent sera mis sur les raisons pour lesquelles il faudrait prendre en considération la question du VIH/SIDA dans les plans nationaux de développement, sur les résultats obtenus à ce jour et les perspectives à cet égard. En d'autres termes, la séance portera sur les sujets suivants : les relations entre le VIH/SIDA et la pauvreté, ce qui justifie l'adoption de mesures plus énergiques pour lutter contre l'épidémie; les stratégies de réduction de la pauvreté qui constituent des moyens importants de développement et les raisons pour lesquelles la question du VIH/SIDA devrait être au centre de ces stratégies au niveau national; l'allégement de la dette en tant que moyen de consacrer des fonds publics à la lutte contre le SIDA et les mesures proposées pour faire de la question du VIH/SIDA une partie intégrante des plans de développement.
Quatrième séance plénière : Présentation du deuxième cadre régional de coopération par le Représentant du PNUD
Le Directeur du Bureau régional du PNUD pour l'Afrique donnera des explications sur le cadre régional de coopération. Il fera un exposé détaillé de la question à la séance précédente du Comité technique préparatoire plénier et présentera les objectifs et les activités du PNUD au cours de la période 2002-2005 en Afrique. Il donnera les explications nécessaires.
Cinquième séance plénière : Examen de la Déclaration ministérielle
Un projet de déclaration ministérielle présentant les vues des ministres sur le thème de la conférence, les questions de politique générale et les questions opérationnelles sera présenté, aux fins d'examen, aux ministres. La Déclaration ministérielle s'inspirera des débats qu'auront eus les ministres sur ce thème, des conclusions des groupes de discussion et du rapport des experts.
Sixième séance plénière : Examen et adoption du rapport et des recommandations de la réunion du Comité technique préparatoire plénier
Le Groupe d'experts intergouvernementaux se réunira du 2 au 7 mai en prélude à la Conférence conjointe. Son rapport englobera toutes les questions à l'ordre du jour de la Conférence conjointe. Il recommandera les décisions que la Conférence devra examiner et adopter.
Le rapport sera présenté par le Président de la réunion du Comité technique préparatoire plénier.
Septième séance plénière : Adoption de la Déclaration ministérielle et clôture de la réunion