Le renforcement des capacités commerciales au service de la transformation de l’Afrique
Sur le plan conceptuel, la notion d’Aide pour le commerce trouve son origine dans le débat relatif à l’objectif 8 de la Déclaration du Millénaire pour le développement, de « mettre en place un partenariat mondial pour le développement1 ». Cependant, cette notion n’est concrètement prise en compte dans les discussions sur le développement qu’après la Déclaration ministérielle de Hong Kong (2005) de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), dans laquelle elle a été décrite comme un « complément précieux » du Cycle de négociations de Doha pour le développement. Depuis lors, l’impasse dans laquelle se trouve cette notion et l’importance sans cesse croissante accordée à la « dimension commerciale » dans les stratégies de développement ont progressivement conduit au « découplage » de l’Aide pour le commerce à partir des négociations de Doha (voir Hallaert, 2012). Compte tenu de ce parcours, il est désormais important d’aller au-delà du simple suivi des flux de l’Aide pour le commerce et de placer les débats suscités par le quatrième Examen global de l’Aide pour le commerce dans le contexte plus large du développement, d’autant plus que les conditions de l’intégration au marché mondial ont changé et que trois grandes tendances sont manifestement cruciales pour l’Afrique et les autres régions en développement.