Addis-Abeba, le 30 Mars 2015 (CEA-CUA) - La nécessité des pays africains à mobiliser des ressources nationales pour la mise en œuvre de l'Agenda de l'Afrique 2063 est maintenant largement acceptée.
Un dialogue de haut niveau qui a eu lieu dans le cadre de la huitième Conférence des Ministres Africains des Finances, de la Planification et du Développement économiques a appelé les pays du continent à intégrer l'Agenda 2063 dans les plans nationaux et à investir dans la réalisation de ses objectifs.
Le Ministre des Finances et du Développement économique de l'Éthiopie, M. Sufian Ahmed a déclaré que dans le cas de son pays, les objectifs et le contenu du plan national et ceux de l'Agenda 2063 sont plus ou moins similaires. "C'est la responsabilité ultime de chaque pays africain à mobiliser des ressources internes afin de mettre en œuvre les plans nationaux et le aussi bien que la vison de 2063. Pour l'Éthiopie, nous avons déjà dit que ce sont des ressources intérieures qui comptent plus, bien que si nous puissions mobiliser aussi d'autres financement".
Le Ministre de la Planification et de la Réforme Administrative de l'Egypte, M. Ashraf al-Araby a dit que ce qui est vraiment plus important et encore plus difficile est d'avoir un plan d'action pour mettre en œuvre cette vision au niveau national. "En Egypte, nous travaillons à avoir un plan détaillé pour cette stratégie," a-t-il dit. «Je peux vous rassurer notre engagement à soutenir l'Agenda 2063 et de travailler en étroite collaboration sous l'égide de l'Union africaine pour atteindre les objectifs".
La question de faire connaitre l' Agenda 2063 au Africains est survenu à la surface au cours des discussions. Les participants ont débattu comment les communautés de base pourraient être pleinement engagés et mobilisés autour de cette vision.
La Présidente de "Femmes Africa Solidarité", Mme Bineta Diop a affirmé qu'il ya une nécessité de diffuser et traduire la vision 2063 dans des langues locales afin de s'assurer que les citoyens ordinaires la comprennent.
"L'agenda 2063 indique que le développement de l'Afrique ne sera pas atteint si nous n'utilisons pas le potentiel des femmes et des jeunes. Cela ne peut se faire qu'à travers une mobilisation faite au niveau des communautés", a dit-elle en ajoutant que les jeunes devraient être les exécutants et les leaders de l'Agenda 2063.
Soutient global de l'Agenda 2063
Le Directeur du Département Afrique du Fond Monétaire International, Mme Antoinette Sayeh a déclaré que son organisation pourrait faire beaucoup par le biais de l'assistance technique, en aidant à renforcer la capacité des pays.
"Je pense que le Fond peut vraiment être utile en aidant les pays à atteindre l'objectif de mobiliser des ressources internes», a-t-elle dit. Sayey a également souligné la nécessité de créer l'espace fiscale dont l'Afrique a besoin afin de pouvoir investir dans des infrastructures et le développement du capital humain et ainsi atteindre les objectifs de l'Agenda 2063.
S'exprimant au nom des Nations Unies, M. Maged Abdelaziz, Conseiller spécial du Secrétaire Général des Nations Unies pour l'Afrique s'est également engagé que l'ONU continuera à soutenir la plupart des projets de l'Agenda 2063.
"Nous devons toutefois s'assurer de la cohérence et la complémentarité dans la mise en œuvre des projets de l'agenda 2063 et ceux de l'agenda de développement post-2015" a-t-il dit.
Publié conjointement par la CEA et la CUA