Historique
En août 2014, le Secrétaire-Général des Nations Unies a établi un Groupe indépendant d’experts conseillers sur la Révolution des données pour le Développement Durable. Un mandat a été donné au groupe – IEAG - afin de formuler des recommandations concrètes pour amener une véritable Révolution des données au service du développement durable. L’IEAG a lancé un appel à contributions aux communautés de données. Un avant rapport a été produit et a été soumis aux apports publics. Le 6 novembre 2014, le groupe a publié « Un Monde Qui Compte », un rapport présentant une liste impressionnante des recommandations pour le renforcement des systèmes statistiques nationaux, pour combler le fossé de données qui existe, et pour l’usage des technologies novatrices dans la production et l’utilisation des données.
L’IEAG a retenu les champs d’actions suivants:
1. Accessibilité des données : données ouvertes, reddition des comptes et compétences en données;
2. Objectifs de Développement Durable : mesure de progrès sur nouveaux indicateurs et pour tous les groupes;
3. Écosystème des données : prise en compte des changements systémiques ;
4. Innovation des données: mégadonnées et nouvelles technologies.
L’IEAG a fait des recommandations dans quatre domaines spécifiques :
1. Principes et normes
2. Technologie, innovation et analyse
3. Capacité et ressources
4. Leadership et gouvernance
En plus du rapport de l’IEAG, le Partenariat pour le Développement des Statistiques au 21e siècle (PARIS21) lancera sa Feuille de route pour Informer la Révolution des Données (IRD) au printemps 2015, prenant appui sur l’existant, particulièrement sur le rapport de l’IEAG. La feuille de route a pour but de développer un large programme d’actions pour aider des pays en voie de développement à relever les défis de l’agenda Post-2015 et des besoins en données relatives aux Objectifs de Développement Durable. Il est basé sur les informations rassemblées et analysées dans le cadre du projet IRD et est conçu pour aider les pays à surmonter les problèmes auxquels ils font face dans l’amélioration de la disponibilité et de l’utilisation de données pour leur développement. Bien que la feuille de route a été motivée par le processus de développement post-2015 et les discussions autour des ODD, l’accent est mis sur le développement des capacités et la mise en place de l’infrastructure et des systèmes pour faire face à autant des défis de données des 15 prochaines années que possible. Son but est d’identifier ce qu’il sera nécessaire de faire et comment cela peut être accompli, qui devra être impliqué et quel en serait le coût. Cette feuille de route peut aider les pays africains dans l’adoption d’actions concrètes et des principes adaptés aux besoins spécifiques de tous les 55 pays pour s’assurer qu’aucun pays ne se retrouve à la traîne.
L’Assemblée des Chefs d’États et des Gouvernements de l’Union africaine, réunis en juillet 2009 à Sirte en Libye, a mandaté la Commission de l’Union africaine (CUA), la Commission Économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), la Banque africaine de développement (AfDB) et les membres des Systèmes Statistiques africains à développer une Stratégie pour l’Harmonisation des Statistiques en Afrique (SHaSA). SHaSA a recommandé des objectifs stratégiques en 14 points groupés autour des thèmes stratégiques suivants :
1. Produire les statistiques de qualité pour l’Afrique;
2. Coordonner la production des statistiques de qualité pour l’Afrique;
3. Renforcer de manière durable les capacités institutionnelles dans le système statistique africain; et
4. Promouvoir une culture de prise de décisions de qualité.