Rapport OMD 2011
Le continent africain continue d’avancer, lentement mais sûrement, vers la réalisation des OMD, en dépit des conséquences négatives de la crise financière mondiale, la flambée des prix des denrées alimentaires et la forte hausse du pétrole. En ce qui concerne les taux de scolarisation, l’égalité des genres dans les inscriptions au cycle d’enseignement primaire, la participation des femmes aux prises de décision, la vaccination des enfants et l’arrêt de la propagation du VIH/sida et de la tuberculose, les performances de l’Afrique ont été particulièrement fortes.
Des pays à peine sortis d’un conflit ont également accompli de grands progrès dans la réduction du taux de mortalité des moins de 5 ans, malgré des conditions économiques et sociales difficiles. Une telle évolution suggère, surtout lorsqu’elle se produit dans des États fragilisés, en situation de post-conflit, qu’en appliquant la volonté politique nécessaire, en affectant les ressources suffisantes et en renforçant les structures de gouvernance, il est possible de réaliser les OMD, même dans des circonstances extrêmement compliquées.
Cependant, les tendances relatives à d’autres indicateurs sont préoccupantes. Le rythme des progrès visant respectivement à réduire de moitié la pauvreté, à créer des emplois productifs et à diminuer la faim et la malnutrition a été fort lent. Les tendances favorables qui se dessinaient en faveur de la réduction de la pauvreté ont subi un brusque coup d’arrêt en raison des récents chocs mondiaux, et le nombre absolu des travailleurs pauvres est à la hausse. En effet, plus d’un travailleur sur deux vit dans la pauvreté (parce qu’il gagne moins de 1,25 dollar par jour) et ce chiffre devrait continuer d’augmenter. Le chômage élevé des jeunes, surtout parmi les jeunes femmes d’Afrique du Nord, constitue un autre domaine de préoccupation, compte tenu de son potentiel de déclenchement de conflits et de troubles sociaux.