L’initiative ODD7 pour l’Afrique : Accélérer les investissements dans les énergies
Le changement climatique modifie profondément la fréquence et la gravité des phénomènes météorologiques extrêmes : inondations, sécheresses et vagues de chaleur. La manière dont les pays africains se préparent à ces événements extrêmes et les gèrent est fondamentale pour la performance de leur économie et la réalisation de leurs aspirations en matière de développement, telles qu’elles sont énoncées dans les divers plans de développement nationaux, dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 de l’ONU et dans l’Agenda 2063 de l’Union africaine. Un autre facteur décisif pour la réalisation des objectifs de développement de l’Afrique est la manière dont le continent répondra à son besoin croissant d’accès à des services énergétiques adéquats, sûrs et fiables pour s’industrialiser, commercer, fournir de meilleurs services de santé et d’éducation, réduire la pauvreté et améliorer l’inclusion, stimuler la croissance économique et répondre à l’accroissement de la population, à la montée de la classe moyenne, à l’urbanisation et au changement climatique.
Pour résoudre ces problèmes et stimuler des économies inclusives et résilientes en Afrique, il faut des approches nouvelles pour utiliser au mieux les ressources publiques limitées dans un contexte de demandes concurrentes de ces ressources pour mobiliser les investissements nécessaires, en particulier ceux du secteur privé. La Commission économique pour l’Afrique (CEA) a conçu l’initiative ODD7 pour l’Afrique pour y parvenir. L’initiative est un mécanisme reposant sur trois piliers – durabilité, gouvernance et financement – pour réunir les pays, les bailleurs de fonds et les développeurs de projets de mise en valeur d’énergies propres afin d’aligner les intérêts et de combiner le changement d’échelle et la rapidité pour accélérer le financement par le secteur privé du déploiement de l’énergie propre en Afrique. L’initiative est le mécanisme par lequel le secteur privé peut jouer un rôle majeur en aidant les pays à combler leurs déficits d’accès à l’énergie, à répondre à la demande croissante d’énergie et à contribuer à l’action et répondre à l’ambition affichée en matière de climat par les contributions déterminées au niveau national renforcées à l’action climatique (CDN) prévues par l’accord de Paris. L’initiative vise à obtenir des financements du secteur privé pour la création de plus de 10 000 mégawatts (MW) de puissance installée de production d’électricité renouvelable en Afrique d’ici 2025.