Brazzaville/Yaoundé, le 13 mars 2020 (CEA) – Une variété d’acteurs venant d’une vingtaine de secteurs et couches de la société, se sont joints en ce jour au Gouvernement de la République du Congo et à la Commission Economique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) pour la validation technique du document stratégique de développement à long terme dénommé – Congo Vision 2048.
La nouvelle Vision, qui a pour ambition de porter le taux moyen de croissance annuel moyen du PIB du Congo de 4,5% à 8% - 9% sur une longue période de façon inclusive et dans une logique de création d’emplois, constitue un grand changement par rapport aux systèmes de planification d’antan ayant seulement des échéances inférieure à 5 ans.
Selon les experts du Ministère du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale du Congo et ceux du Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la CEA, ces modèles de planification de court et moyen terme, avaient des objectifs difficilement réalisables aux échéances prévues. D’où la décision d’élaborer un document stratégique plus exhaustif, sur le long terme.
Malgré toutes ses potentialités, l’économie congolaise est peu diversifiée, avec les industries pétrolières contribuant à 60% du PIB contre 4,5% pour le secteur agricole dans son ensemble, 4,6% pour les industries manufacturières et 24,1% pour les services en 2015.
C’est dans ce contexte que le Document stratégique Vision Congo 2048 a été calqué sur quatre principes, notamment : 1) une meilleure valorisation des acquis en matière de développement social au Congo, 2) un Congo bien gouverné, 3) une économie congolaise compétitive, productive, diversifiée, industrialisée et intégrée, et 4) un environnement plus sain, une population plus résiliente et des villes mieux aménagées.
Pour le Ministre du Plan, de la Statistique et de l’Intégration Régionale du Congo – Mme Ingrid Olga Ghislaine EBOUKA BABACKAS, « il s’agit d’imaginer les contours économiques, politiques et institutionnels de notre pays à l’horizon 2048 et de faire adhérer à cette vision construite sur des bases objectives toutes les énergies de la société congolaise ».
« Congo Vision 2048 est donc un ensemble de buts à atteindre et constitue dès lors, une image, une destination, une volonté et un idéal susceptibles de transformer structurellement le visage du pays en 2048. »
Quant au Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Congo, M. Chris Mburu, la « Vision 2048 du Congo constitue un socle solide sur lequel peut s’adosser le Plan National de Développement actuellement mis en œuvre, le PND 2018-2022, et les futurs plans de développement de moyen terme. »
M. Mburu s’est dit convaincu « qu’avec ses dotations importantes en ressources naturelles telles que la potasse, sa situation géographique stratégique, son capital humain et bien d’autres facteurs, la République du Congo est très bien placée pour réaliser sa Vision à l’horizon 2048 et jouer un rôle significatif dans la transformation de l’Afrique ».
M. Mamadou Bal, Economiste à la CEA, considère que ce document de stratégie de long terme qui vient d’être validé, permettra au Congo de moderniser son administration, améliorer la qualité de son système éducatif, augmenter ses capacités d’attraction des investissements privés nationaux et étrangers, faciliter ses échanges avec les pays voisins et tirer profit et du marché sous-régional et du grand marché continental.
Selon les experts qui l’ont élaboré, si la Vision 2048 est exécutée de manière minutieuse, elle permettra concrètement aux Congolais de bénéficier de meilleures conditions grâce notamment à :
- Une démocratie libérale et participative ;
- Une administration efficace et redevable au service de la population ;
- Une justice équitable ;
- Une sécurité assurée et l’intégrité nationale garantie ;
- Une décentralisation effective ;
- Un environnement économique favorable à une croissance inclusive et diversifiée ;
- Une économie diversifiée et intégrée ;
- Une transformation structurelle de l’économie ;
- Une famille stable et harmonieuse ;
- Un accès de tous à des services sociaux de base de qualité ;
- Un niveau de pauvreté et d’analphabétisme résiduel ;
- Un niveau de chômage et de sous-emploi résiduel ;
- Une protection sociale garantie pour tous ;
- Une formation adaptée aux besoins de la nation ;
- Une nation garantissant l’équité entre les femmes et les hommes dans l’accès aux mandats électoraux et aux prises de décision ;
- Une nation garantissant l’inclusion des populations défavorisées et vulnérables ;
- Une nation garantissant la résilience des populations face aux catastrophes.
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