Addis-Abeba / Yaoundé, le 11 février 2020 (CEA) - Le Secrétaire général de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) - M. Ahmad Allam-Mi a exprimé une grande satisfaction à l’égard des travaux de la Commission économique pour l’Afrique (CEA) dans ses efforts pour soutenir l’intégration régionale en Afrique centrale depuis la fondation de la CEEAC en 1983.
« Au nom de la Communauté [CEEAC] et des deux organismes régionaux [CEMAC et CEEAC], je tiens à féliciter sincèrement votre Bureau régional pour l’Afrique centrale pour le professionnalisme dont ils ont fait preuve », notamment en mettant en œuvre l’accord de contribution visant à approfondir l’harmonisation des instruments de politique commerciale de la CEEAC-CEMAC, déclare-t-il, lors d’une réunion de haut niveau avec la Secrétaire exécutive de la CEA, Mme Vera Songwe, tenue en marge du 33ème Sommet de l’Union africaine en cours, à Addis-Abeba.
Le projet de référence, actuellement en cours d’exécution, est financé par l’Union européenne mais géré techniquement par la CEA.
Ledit projet a permis d’articuler des positions de négociation communes pour la sous-région de la CEEAC, y compris la liste spécifique du bloc de biens et services à partir de laquelle les gouvernements de l’Afrique centrale s’engageront à supprimer les tarifs à mesure que la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) prend forme. Il a également contribué à accélérer le rythme de mise en œuvre des actions en vue de réaliser une union douanière pour l’Afrique centrale ainsi que de constituer un groupe de travail sur la stimulation du commerce intra-africain (BIAT) de la sous-région.
Tout en notant qu’il est important pour la CEA et la CEEAC d’approfondir l’impact du projet ci-dessus, M. Allam-Mi reconnait le rôle joué par la Commission pour informer les États membres de la CEEAC des processus de la ZLECA grâce à une sensibilisation et une mobilisation pour la formulation de stratégies nationales de la ZLECA.
« Nous sommes particulièrement déterminés à aider la CEEAC à passer sans heurt à la phase opérationnelle de la ZLECA et avec vous, nous souhaitons faire pression pour la ratification rapide de l’Accord commercial par les États membres de la sous-région qui ne l’ont pas encore fait », affirme Mme Songwe, qui ajoute que « nous sommes prêts à aider davantage de pays de la CEEAC à développer leurs stratégies nationales relatives à la ZLECA en vue de rendre le marché commun continental rentable pour leurs économies ».
Jusqu’à présent, les pays suivants de la sous-région ont ratifié l’Accord commercial continental : le Cameroun, le Tchad, le Congo, la Guinée équatoriale, le Gabon, le Rwanda et São et Tomé et Príncipe.
Mme Songwe dit qu’en attendant que les autres États membres de la zone CEEAC ratifient l’Accord commercial, la CEA est prête à fournir davantage de soutien sur la taxonomie et la programmation du commerce de services, consolider les règles d’origine de la sous-région et établir les institutions qui délivreront des certificats d’origine, un instrument clé pour faciliter le commerce dans le cadre de la ZLECA.
Elle fait remarquer qu’il y a du travail à abattre pour intégrer toutes les concessions tarifaires découlant de l’Accord dans les projets de loi de finances nationales.
Soutenir la diversification économique en Afrique centrale
Les deux personnalités soulignent la nécessité de travailler étroitement ensemble sur les services de conseil pour la diversification économique en Afrique centrale - une cause que la CEA défend depuis l’adoption du Consensus de Douala de 2017 visant à réduire la dépendance de la sous-région à l’exportation de matières premières et à accélérer l’industrialisation.
« Nous apprécions le soutien continu de la CEA au Tchad dans l’élaboration du Plan directeur d’industrialisation et de diversification économique (PDIDE) du pays », indique l’Ambassadeur Allam-Mi, tout en laissant entendre que « ce soutien structurel est nécessaire pour plusieurs autres États membres de la CEEAC et que nous devons convenir d’un cadre commun de collaboration et d’action pour atteindre cet objectif ».
Étapes du développement des infrastructures
Elles rappellent les résultats tangibles de la collaboration entre les deux institutions en matière de développement des infrastructures, notamment le Plan directeur de transport consensuel de l’Afrique centrale (PDCT-AC), élaboré avec le plein soutien de la CEA en 2004.
Jusqu’à présent, le Plan a renforcé la confiance des bailleurs de fonds pour soutenir les projets d’infrastructures dans la sous-région, en particulier par le biais du Programme de développement des infrastructures en Afrique (PIDA), conduit à l’élaboration d’une carte du Système d’information géographique (SIG) sur le réseau routier consensuel de l’Afrique centrale et abouti au pavage de 36 routes pour faciliter l’intégration des transports en Afrique centrale, couvrant 6 008 km.
Le Secrétaire général de la CEEAC déclare que son institution attend avec intérêt la poursuite de ce travail, notamment en termes de couverture des infrastructures nécessaires à tous les autres modes de transport, à l’exception de celle de la route. Il révèle que la CEEAC élabore en ce moment même une stratégie régionale de transport et de facilitation des échanges avec l’appui de la Banque mondiale et aura besoin de l’assistance technique de la CEA à cet égard.
Une collaboration plus approfondie à l’avenir
La lutte conjointe contre les Flux financiers illicites (FFI) en provenance de la sous-région est également désignée comme un domaine de coopération essentiel.
De la session entre les dirigeants de la CEA et de la CEEAC, il semble qu’une collaboration plus profonde entre les deux intuitions est en train de se dessiner. Un mémorandum d’accord tripartite pour une collaboration entre la CEEAC, le Bureau sous-régional de la CEA pour l’Afrique centrale et le Centre africain pour la politique commerciale (ATPC) de la CEA, est donc en préparation.
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