Harare, Zimbabwe, le 1er octobre 2019 (CEA) - Le secteur privé zimbabwéen se dit prêt et pleinement saisi des questions relatives à la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) historique qui est appelée à créer l’un des plus grands marchés uniques au monde, représentant plus de 4 000 milliards de dollars américains de dépenses et d’investissements à travers le continent.
Tels sont les propos du discours d’ouverture de M. Christopher Mugaga, Président-directeur général de la Chambre de commerce nationale du Zimbabwe, lors d’un atelier organisé par le Gouvernement du Zimbabwe en partenariat avec la Commission de l’Union africaine (CUA) et la Commission économique pour l’Afrique (CEA) en vue de sensibiliser le secteur privé du pays à la ZLECA.
« Nous sommes là pour la ZLECA. Comme vous le savez, le secteur privé du Zimbabwe encourage le pays à ratifier l’Accord. Il est donc important pour nous de veiller à ce que notre Gouvernement continue de s’attaquer aux problèmes afin d’améliorer la facilité des affaires dans le pays. Cela garantira que nous récolterons les avantages qui découleront de l’Accord, » déclare-t-il.
M. Mugaga indique que la valeur ajoutée des ressources de l’Afrique aidera le continent dans sa quête de transformation économique, améliorant ainsi la vie de ses citoyens. L’ajout de valeur, dit-il, associé à une augmentation du commerce intra-africain et à un continent qui parle d’une seule voix, verra sans aucun doute l’Afrique atteindre des sommets vertigineux en termes de développement durable.
Il salue la capacité croissante de l’Afrique à s’exprimer d’une seule voix sur les questions internationales, comme le prouve l’aboutissement à la ZLECA, soulignant que cela est crucial pour que le continent continue de se transformer et devienne un acteur majeur sur la scène mondiale.
« Nous ne pouvons pas nous permettre de continuer de nous exprimer de plusieurs voix en tant que continent. Cela nous affaiblit à la table des négociations, c’est pourquoi nous continuons d’insister sur l’importance de s’exprimer d’une seule voix », déclare M. Mugaga, ajoutant qu’on ne saurait surestimer les avantages du commerce intra-africain.
Pour sa part, le Secrétaire permanent du Ministère des affaires étrangères et du commerce international du Zimbabwe, l’Ambassadeur James Manzou, indique qu’il est crucial d’organiser le secteur privé dans le but de renforcer la collaboration avec le Gouvernement et les autres acteurs clés de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique commerciale.
« Conformément au Programme de stabilisation transitoire et à la Vision 2030, le Gouvernement a entrepris diverses réformes économiques pour remédier aux contraintes de l’offre et renforcer la compétitivité des entreprises afin de tirer parti des opportunités offertes par la ZLECA parmi d’autres accords commerciaux », informe-t-il.
Le Gouvernement du Zimbabwe a récemment créé une Unité des recours commerciaux au sein de sa Commission de la concurrence et des tarifs douaniers dans le but de lutter contre les pratiques commerciales déloyales pour son ouverture dans le cadre de la ZLECA.
« Permettez-moi de souligner que le Gouvernement s’engage à améliorer la pratique des activités commerciales dans le pays afin que le secteur privé puisse bénéficier des opportunités qu’offre la ZLECAet faire de ce dernier une réalité », annonce l’Ambassadeur Manzou.
Il ajoute que le Zimbabwe négociait une période de libéralisation plus longue de 15 ans pour son offre tarifaire de 90% dans le cadre de la ZLECA, avant d’envisager de réaliser de meilleurs résultats dans l’industrie et améliorer son environnement macroéconomique.
La ZLECA devra donner aux entrepreneurs sur l’ensemble du continent l’accès à un marché beaucoup plus vaste, d’où l’organisation de l’atelier par le Gouvernement du Zimbabwe, la CUA et la CEA en vue de sensibiliser le pays.
Les perspectives d’accès à des marchés plus vastes et des infrastructures de soutien stimuleront le développement industriel ; créeront des emplois et présenteront un avantage supplémentaire de diversifier les économies africaines qui en ce moment, dépendent largement des matières premières.
Le développement technologique associé, affirme l’Ambassadeur Manzou, conduira à la création de nouvelles industries non seulement au Zimbabwe, mais sur l’ensemble du continent.
« Le Zimbabwe devra tirer parti de cette zone de libre-échange afin que nous mettions en œuvre notre stratégie d’industrialisation dans l’optique d’une plus grande diversification dans la production de produits manufacturés avec un marché plus vaste de biens et services. L’élaboration d’une stratégie nous permet de penser différemment à des moyens d’assurer le mieux possible l’Accord dans nos différents secteurs », déclare-t-il.
Des représentants du secteur privé, des ministères du Gouvernement du Zimbabwe, des institutions des Nations Unies et d’autres acteurs clés ont participé à cet atelier.
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