Les réformes fiscales peuvent générer des recettes supplémentaires de 72 milliards de dollars pour les pays africains - Rapport de la CEA

Addis-Abeba / Marrakech, le 23 mars 2019 – Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), le continent pourra augmenter ses recettes fiscales de 72 milliards de dollars, soit 4,6% du Produit intérieur brut (PIB) par an si des réformes fiscales complètes sont entreprises.

C’est l’une des recommandations du Rapport économique sur l’Afrique 2019 (ERA) publié, aujourd’hui à Marrakech, au Maroc.

Le Rapport indique en dépit des mesures prises au cours des deux dernières décennies pour renforcer l’administration fiscale sur le continent, des inefficacités criantes persistent, montrant des potentiels de générer des recettes fiscales supplémentaires en comblant des écarts évidents.

L’augmentation des recettes fiscales de manière « équitable et durable » permettra aux pays africains de réaliser les Objectifs de développement durable et l’Agenda 2063, selon le Rapport qui a pour thème, « Une politique budgétaire pour financer le développement durable en Afrique ».

Dans le segment traitant de la politique et des résultats fiscaux en Afrique, ledit Rapport invite également les gouvernements du continent à aborder le système fiscal de manière globale « pour veiller à ce que le système fiscal soit progressif, neutre, juste et efficace, plutôt que de traiter avec chaque système fiscal séparément ».

« Ainsi, les gouvernements pourront trouver d’autres opportunités d’élargir l’assiette fiscale, créer plus de certitude pour les contribuables et contextualiser les normes mondiales ».

Le Rapport révèle que pour renforcer la politique et les résultats fiscaux en Afrique, il faudra plus qu’une efficacité fiscale, mais également une prestation de services publics essentiels pour réduire les inégalités et favoriser la croissance économique.

Pour élargir l’assiette fiscale, il suggère que les pays africains intègrent de plus en plus de payeurs divers, tels que les agriculteurs ruraux et les travailleurs du secteur informel, qui ne sont pas encore inclus dans la tranche d’imposition. Cela devra être fait sans aucune incidence sur les travailleurs à faible revenu, dit le Rapport.

En outre, ERA précise que la réglementation de la taxe sur la valeur ajoutée devra réduire les lacunes politiques telles que l’utilisation excessive ou la réduction des taux.

Il préconise également une amélioration de la gouvernance en matière de recouvrement des recettes en luttant contre la corruption et en renforçant la redevabilité afin de réduire les inefficiences en matière de recouvrement des impôts.

 

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