Les codeuses africaines « en première ligne dans la lutte » pour changer les relations de pouvoir entre les sexes : le Chef de l’ONU

 

Le Chef de l’ONU s’est exprimé après avoir rencontré des filles de tout le continent prenant part à l’initiative encourageant les femmes à se mettre au codage (African Girls Can Code Initiative) ;  une initiative conjointe de l’Union internationale des télécommunications (UIT) et d’ONU Femmes. Ce nouveau programme a vu plus de 80 filles de 34 pays africains rejoindre le premier camp de codage d’Addis-Abeba pendant 10 jours, en août 2018.

Les filles qui suivent les cours se familiarisent avec les compétences numériques, le codage et le développement personnel, y compris le savoir-faire de l’entreprise pour assurer leur sécurité financière. Elles sont formées en tant que programmatrices, créatrices et conceptrices, ce qui leur permet d’être en mesure de rivaliser pour des carrières dans des domaines tels que les Technologies de l’information et de la communication (TIC) et le codage. L’initiative durera jusqu’en 2022 et devrait toucher plus de 2 000 filles dans 18 camps de codage.

M. Guterres indique que l’un des problèmes fondamentaux du monde est le fait que le pouvoir est entre les mains des hommes, ce qui conduit à une culture dominée par les hommes. En Afrique, c’est l’une des raisons pour lesquelles il est si difficile pour les filles d’aller à l’école. Dans les métiers de la technologie, le problème est particulièrement aigu, avec une écrasante majorité d’hommes.

Les données de l’UIT de 2017 montrent qu’en plus du taux de pénétration d’Internet le plus faible, la région africaine présente le plus grand fossé entre les hommes et les femmes dans le numérique : seulement 18,6% des femmes utilisent Internet, contre 24,9% des hommes.

Le Chef des Nations Unies s’est rappelé avoir passé son temps à étudier le génie électrique, alors qu’il n’y avait qu’une seule femme sur 300 personnes. « C’est ce que nous devons changer et nous n’y sommes pas encore. Nous avons besoin de plus de filles pour suivre des cours de technologie. C’est absolument crucial. Si les filles et les femmes ne sont pas davantage impliquées dans les métiers de la technologie, les relations de pouvoir resteront très dominées par les hommes ».

Ce lundi 11 février 2019 représente la Journée internationale des femmes et des filles dans la science ; cette journée sensibilise le monde sur la constante exclusion des femmes et des filles de toute participation dans la science, il est important de changer cette tendance : selon les données de l’ONU, environ 30% de toutes les étudiantes choisissent des domaines liés aux STEM (Sciences, Technologie, Ingénierie et Mathématiques) dans l’enseignement supérieur et moins de 30% des chercheurs dans le monde sont des femmes.


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