Ouverture à Lomé d’ateliers de sensibilisation sur la ZLECAf

Addis-Abeba, Éthiopie, le 12 mars 2019 (CEA) - Les enjeux de la Zone de Libre-échange Continentale Africaine (ZLECAf) et ses implications pour l’économie togolaise sont au cœur des discussions à Lomé (Togo) à la faveur d’un atelier de sensibilisation organisé par le Ministère togolais du Commerce et de la promotion du Secteur Privé, en partenariat avec la Commission Economique des Nations-Unies pour l’Afrique (CEA).

Cet atelier inaugure une série de rencontres d’information et de dialogue qui réunissent du 11 au 14 mars plus de 250 participants, dont des membres du Comité national de négociations commerciales internationales, des parlementaires, des acteurs du secteur privé, des représentants de la société civile et des journalistes. Les échanges, qui se déroulent sur trois jours, ont été ouverts ce lundi 11 mars par Mr Kodjo Adédzé, Ministre du Commerce, de l’Industrie, du Développement du secteur privé et de la Promotion de la consommation locale, en présence de Mr Tèi Konzi, Commissaire chargé du Commerce, des Douanes et de la Libre circulation à la CEDEAO et des représentants de la CEA. Ils visent non seulement à promouvoir la zone de libre-échange mais également à mettre en évidence les actions concrètes pour faciliter sa mise en œuvre sur le plan national.  

Dans son allocution d’ouverture, le Ministre Kodjo Adédzé a souligné les avantages de la ZLECAf au plan macro-économique, « notamment pour les producteurs qui vont engranger des gains immédiats grâce à l’accès à des intrants bon marché, à une variété de produits intermédiaires provenant d’autres pays africains et à des marchés plus importants pour leurs produits. », a-t-il déclaré.  « Cela leur permettra également de produire plus efficacement, de manière plus compétitive et moyennant de plus grandes économies d’échelle ».

Le Togo, qui fut parmi les premiers signataires de l’Accord instituant la ZLECAf, entend désormais créer les conditions de sa mise en œuvre en permettant à tous les acteurs, tant publics que privés, de se l’approprier. Ces ateliers permettent au gouvernement d’identifier les politiques et moyens d'approche qui doivent être poursuivis pour entamer le processus de mise en œuvre de l’Accord. 

L’importance de ces ateliers pour l’internalisation de la ZLECAf a été soulignée par le Commissaire Tèi Konzi :  « Nous devrons tous œuvrer afin de nous assurer que la ZLECAf soit inclusive », a-t-il insisté. «  Nous devrons identifier les forces des économies de la CEDEAO  et réduire les entraves et les coûts liés aux échanges intra-communautaires ».

Le chef de la délégation de la Commission Economique Africaine, Mr Komi Tsowou, a quant à lui réaffirmé l'engagement de la CEA à travailler avec le gouvernement du Togo pour une meilleure appréhension des enjeux et une mise en œuvre effective de la ZLECAf : « Il est fondamental d’instaurer et entretenir un dialogue continu avec les premiers concernés, afin de leur donner la possibilité non seulement de mesurer la portée de la ZLECAf mais aussi d’exprimer leurs priorités et défis à venir », affirme-t-il. « Ces espaces d’échanges sont conçus pour faire la différence dans la mise en œuvre effective de la ZLECAf pour l’économie togolaise ».

Les deux premiers ateliers se sont tenus à Lomé. La journée du 11 mars, consacrée aux échanges avec le secteur public et académique, a été suivie de rencontres le 12 mars avec des acteurs du secteur privé, de la société civile et des medias. Le 14 mars, c’est à Kara, au nord du Togo, que se poursuit le dialogue, avec des représentants de ministères, des opérateurs économiques, des organisations de la société civile, des acteurs académiques et des journalistes. 

Le contenu de l’Accord portant création de la ZLECAf fait l’objet d’une présentation lors de chaque atelier, visant à expliquer les fondamentaux de la zone de libre-échange et à en éclairer les enjeux sur le plan national. Seront particulièrement abordés au cours de ces rencontres le Protocole sur le commerce des marchandises et le Protocole sur le commerce des services. L’accent sera également mis sur les travaux réalisés dans trois groupes de travail techniques portant sur les règles d’origine, les mesures sanitaires et phytosanitaires et les mesures de facilitation des échanges.

Outre les avantages globaux qui pourraient en découler pour le commerce, réduire les lacunes des procédures douanières et frontalières favoriserait également le développement du secteur logistique togolais, qui, ainsi amélioré, pourrait répondre à la demande croissante de services de transport et de logistique, étant donné sa situation géographique stratégique. Le pays possède en effet des potentialités réelles pour devenir leader dans le secteur des services logistiques en Afrique.

Les ateliers font partie d’une série de séminaires de sensibilisation permettant aux États africains de se préparer à la mise en œuvre effective de la ZLECAf et de traduire celle-ci en actions directes et concrètes au niveau national. 


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