Les taux de croissance sont insuffisants pour parler de développement inclusif

Abuja, 26 mars 2014 (CEA) - Dans les présentations faites par la Commission de l'Union africaine et la Commission économique pour l'Afrique sur le thème de la Conférence, les débats en cours ont souligné que malgré des taux importants et soutenus de la croissance économique dans les pays africains dans la dernière décennie, la croissance n'a pas réussi à contribuer au développement social et humain durable et inclusif. Les experts lors de la réunion ont appris que les États membres ont lancé un appel pressant pour la transformation structurelle de l'Afrique et que la Commission économique pour l'Afrique et la Commission de l'Union africaine ont recentré leurs réponses en conséquence.

René N'Guettia Kouassi, Directeur des affaires économiques à la CUA a souligné l'urgence pour une industrialisation qui vous pousse à passer des plans nationaux  à un processus plus régional. Il dit: «une intégration réussie sur le continent africain dépend d'une coordination efficace qui rejoint la vision de l'intégration au leadership et à la gouvernance. Il a souligné le Plan d'action pour le développement industriel accéléré de l'Afrique - AIDA qui a été adopté par l'Union africaine en 2008 afin de favoriser le développement industriel comme un moyen efficace, socialement responsable et durable à la transformation  économique.

Takyiwaa Manuh, Directrice de la Division des politiques de développement social de la CEA, a souligné les défis pour une égalité hommes-femmes en Afrique.  Elle a noté que la CEA a recentré son mandat afin de soutenir plus efficacement le programme africain de transformation structurelle et se conformer à «l'Afrique d'abord».

Dans une présentation sur l'Initiative de la CEA pour l'égalité hommes-femmes et l'autonomisation des femmes à l’échelle continentale - NCWI-GE/WE, elle dit: «les femmes africaines doivent être au centre de la transformation structurelle de l'Afrique en raison de leurs contributions économiques et sociales importantes qui ne sont pas encore pleinement reconnues et valorisées».

Les délégués ont souligné les améliorations apportées dans leurs pays respectifs en ce qui concerne l'autonomisation des femmes dans des domaines tels que l'emploi et la prise de décision.

Un délégué marocain souligne: «le principal défi des questions relatives à la dimension genre n'est pas de mesurer et d’évaluer la contribution des femmes dans l'économie, mais d’identifier les raisons pour lesquelles la contribution des femmes n'est pas entièrement reconnue et valorisée».

Un délégué ivoirien a réaffirmé les amendements à la législation de son pays qui reflètent maintenant un partage égal des responsabilités hommes-femmes dans la famille.

Le Libéria a attiré l'attention des délégués aux efforts du pays pour une participation des femmes dans la prise de décision plus accrue avec un nombre considérable de femmes à de hauts postes politiques.

M. Stephen Karingi, Directeur de la Division de l'intégration régionale et du commerce à la CEA, a présenté l'Indice d'intégration régionale, en conception,  comme un outil pour aider à évaluer les progrès accomplis dans la mise en œuvre du Traité d'Abuja entre les États africains. Cet indice qui illustre le contexte, les agrégats et les méthodologies développés pour l'Afrique est destiné à mobiliser les gouvernements africains et influencer le processus de prise de décision en vue d’une intégration régionale.

Les délégués ont souligné que l'Indice d'intégration régionale doit prendre en considération le rôle des Communautés économiques régionales dans le renforcement de l'intégration régionale; sans oublier d’ajouter que les indicateurs de paix et sécurité doivent être correctement intégrés.