Combler le fossé entre les sexes : António Guterres invite plus de filles à faire des études en technologie

 

Addis-Abeba, Éthiopie, le 9 février 2019 (CEA) - Les relations de pouvoir dans le monde resteront dominées par les hommes si les filles et les femmes ne s’impliquent pas fortement dans les professions technologiques, déclare ce samedi, le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres.

S’exprimant lors d’un évènement destiné à encourager les filles à apprendre le codage, M. Guterres dit que des efforts concertés devaient être faits pour s’assurer que plus de filles dans le monde entier s’inscrivent à des études en sciences, technologie, ingénierie et mathématiques.

« Si les filles et les femmes ne s’impliquent pas fortement dans les professions technologiques, les relations de pouvoir dans le monde resteront très dominées par les hommes et c’est précisément ce que nous ne voulons pas. Nous sommes en première ligne de ce combat », indique le Secrétaire général.

L’absence de femmes dans ce genre de professions aussi influentes est également la raison pour laquelle, en Afrique, « nous avons toujours des difficultés concernant les filles qui veulent aller à l’école ou qui subissent des mutilations génitales ou sont victimes de mariages précoces ».

« L’un des problèmes centraux auxquels les femmes et les filles sont confrontées dans le monde entier concerne le fait que notre société est organisée de telle sorte que le pouvoir se retrouve davantage entre les mains des hommes que celles des femmes. Il est donc essentiel de changer les relations de pouvoir pour établir un équilibre entre hommes et femmes », informe M. Guterres.

« Nous le faisons avec clarté aux Nations Unies mais l’un de nos problèmes reflète que, dans les métiers de la technologie - ingénieurs, mathématiciens -, nous avons malheureusement un fort taux d’hommes et un faible taux de femmes ».

Il a partagé son expérience avec l’équipe « African Girls Can Code » où il expliquait que lorsqu’il faisait ses études à l’université pour devenir ingénieur électricien, sa classe comptait 300 garçons et une fille.

« C’est ce que nous devons changer. Nous n’y sommes pas encore. Nous devons faire de gros efforts pour que davantage de filles suivent des cours de technologie. C’est absolument crucial de le faire », indique le Chef de l’ONU.

Il ajoute que l’un de ses principaux objectifs à l’ONU est d’instaurer la parité hommes-femmes à tous les niveaux dans les structures de l’Organisation.

Les filles ont eu l’occasion de montrer leurs compétences à M. Guterres, qui les a félicitées et les a encouragées à continuer. Maphanga Sizolwethu d’eSwatini a présenté au Secrétaire général un programme qu’elle a conçu pour garantir des élections libres et équitables.

Letty Chiwara, Représentante d’ONU Femmes en Éthiopie, à l’Union africaine et à la Commission économique pour l’Afrique, s’est dite impressionnée par l’intérêt et la prouesse des jeunes filles en matière de codage.

« Je peux vous assurer qu’à ce rythme, le prochain Mark Zuckerberg viendra d’Afrique », dit-elle.

Le Secrétaire général est à Addis-Abeba pour assister au 32ème Sommet de l’Union africaine qui se tient cette année sous le thème, « Réfugiés, rapatriés et personnes déplacées à l’intérieur : vers des solutions viables au déplacement forcé en Afrique ».


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