Diversification, résilience économique et libre-échange – axes du cadre d’appui de l’ONU en Afrique centrale

Yaoundé, le 23 novembre 2018 (CEA) – Les autorités des agences des Nations Unies et d’autres partenaires du développement œuvrant en Afrique centrale, ainsi que ceux de du Secrétariat général de la CEEAC et la Commission de la CEMAC viennent d’adopter un tout nouveau cadre d’appui aux programmes prioritaires de ces deux communautés économique régionales (CER) à l’horizon 2019-2023.

Le troisième Programme Commun Indicatif (PCI-III), adopté, vise à stimuler la diversification et la résilience économique en Afrique centrale et à doubler le commerce intra-régional à l’odre de 5%, grâce à la mise en œuvre de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECA) au cours des cinq prochaines années.

C’est le résultat de deux jours de réflexions et débats de la 9ième session du Mécanisme Sous-Régional de Coordination de l’appui du Système des Nations Unies à l’Union africaine et à ses programmes du développement en Afrique Centrale (MSRC-AC), tenu à Libreville du 20 au 21 novembre 2018.

Les acteurs se sont mis d’accord sur plusieurs programmes/projets relevant de quatre grandes lignes que sont : la transformation structurelle pour un développement économique inclusif et durable, l’accès au marché et intégration dans la chaîne de valeur, l’amélioration des conditions humaines et sociales et la promotion de la gouvernance, de la paix et de la sécurité.

Le PCI-III a été élaboré sur un principe selon lequel les agences du Système de nations unies et d’autres partenaires au développement opérant en Afrique centrale telle que la Banque africaine de Développement (BAD) devraient aligner leurs actions au niveau sous-régional sur les attentes pertinentes et prioritaires des CER en Afrique centrale, a indiqué le Secrétaire général adjoint de la CEEAC – Madame Marie Thérèse Chantal MFOULA.

Il est question, selon elle, « de voir les propositions novatrices issues de deux jours de concertation, d’améliorer l’efficacité de l’intervention de nos partenaires et de nos institutions spécialisées sur le terrain».

Mme Mfoula a jugé que « trop souvent, la difficulté de mobilisation des ressources a été un écueil sur lequel les PCI précédents ont buté,» raison pour laquelle, le nouveau cadre est informé par « le pragmatisme » qui a résolument poussé toutes les parties prenantes « à choisir des projets suffisamment matures et avancés dans le processus de financement. »

Selon le Coordonnateur Résident du Système des Nations Unies au Gabon, Monsieur Stephen Jackson, le nouveau PCI prend en compte les objectifs de l’Agenda 2030 des Nations unies et ceux de l’Agenda 2063 de l’Union africaine.

En effet, cette « approche harmonisée et intégrée de la mise en œuvre des deux agendas contribuera à réduire les doubles emplois, à optimiser l'utilisation des ressources et à mobiliser le soutien des parties prenantes nationales, externes et des partenaires au développement », a-t-il remarqué.

Le programme adopté, est un appel aux entités sous-régionales d’apporter un appui complémentaire solide aux initiatives qui font de la transformation structurelle et de l’industrialisation, des objectifs prioritaires de développement qui cadre avec la logique du « Made in Central Africa : d'un cercle vicieux à un cercle vertueux, » promu par le Bureau sous-régional pour l’Afrique centrale de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), coordonné par M. Antonio Pedro.

Pour M. Pedro, au-delà de promouvoir l’atteinte des Objectifs du Développement Durable (ODDs) et l’Agenda 2063 en Afrique Centrale, avec le PCI III, « nous avons de la matière pour travailler ensemble, de manière coordonnée, pour faire avancer des grands chantiers tels que la mise en place effective de la Zone de Libre-échange continentale africaine (ZLECA) » qui « offre une opportunité extraordinaire à nos économies de rompre avec le handicap de l’étroitesse des marchés et le manque de débouchés, en leur ouvrant la voie à un marché de plus d’un milliard de consommateurs. »

En terme globale, comme l’a indiqué le Représentât Spécial du Secrétaire général de l’ONU pour l’Afrique centrale et Chef du Bureau des Nations Unies en Afrique centrale (UNOCA), M. François Louncény Fall (représenté pour la circonstance par M. Couthinho Sancho), le troisième Programme Commun Indicatif est une réponse à la réforme du Secrétaire général de l’ONU qui associe la paix et la sécurité, le développement et le travail humanitaire en tant que composantes mutuellement inclusives pour des interventions efficaces des Nations Unies face aux défis et besoins mondiaux, régionaux et nationaux.

C’est dans cette optique, qu’il a appelé à tous les acteurs, de mettre la prévention des conflits « au centre de tous nos efforts, car il vaut mieux prévenir un conflit que de le gérer. »

Les partenaires au développement de l’Afrique centrale qui font partie du MSRC-AC, sont appelé donc, à se mettre au pied du mur immédiatement, afin que le bilan du PCI-III, soit positif au terme de son échéance en 2023. D’autres sessions du mécanisme auront lieu avant cette date pour revoir le chemin parcouru et surmonter des difficultés.

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