Les femmes et les ressources en Afrique de l’Est et australe invitées à travailler avec les petits exploitants agricoles

Lusaka, Zambie, le 1er novembre 2017 (CEA) – Prenant la parole lors de l’ouverture officielle de l’atelier sur « Les femmes et les jeunes en agriculture en Zambie », la Ministre de l’agriculture, l’Honorable Dora Siliya, exhorte Les femmes et les ressources en Afrique de l’Est et australe (WARESA) de poursuivre leurs efforts de soutien et de collaboration avec les agriculteurs au niveau du district et de les aider à trouver un marché pour leurs produits.

L’Honorable Siliya fait savoir que la plupart des organisations paysannes sont faibles et ainsi, incapables de négocier de bons prix pour leurs produits. « Les organisations d’exploitants agricoles en Zambie devraient être dépolitisées et se concentrer plutôt sur l’agriculture en tant que moyen de subsistance et en tant qu’entreprise ».

Elle demande également à WARESA de faciliter la participation des femmes et des jeunes dans des activités agricoles rentables et viables. Le Ministre Siliya souligne le besoin critique de données statistiques sur les femmes dans l’agriculture et d’un système de suivi des activités agricoles des femmes dans le secteur en tant qu’outil de prise de décision éclairée. « Les données statistiques aideront le gouvernement à prendre des décisions en connaissance de cause et à fournir un soutien technique et financier là où le besoin se fait ressentir », déclare-t-elle.

En fournissant des témoignages sur leurs expériences en tant qu’exploitantes agricoles, un groupe restreint de participants souligne les défis à relever dans le domaine à inclure ; l’accès aux prêts, l’accès à la terre, le coût des intrants, l’accès aux marchés et l’accès aux technologies agricoles modernes, y compris les semences et l’irrigation.

S’exprimant lors de la même réunion, M. Mzwanele G. Mfunwa, du Bureau sous-régional pour l’Afrique australe de la Commission économique pour l’Afrique et Chef de la Section des initiatives sous-régionales, déclare que la CEA reconnait le rôle clé des institutions régionales et sous-régionales et des Organisations de la société civile dans le renforcement de l’intégration régionale et les solutions consacrées aux problèmes de développement prioritaires en Afrique en général et en Afrique australe. « Un partenariat de cette nature nous permettra de tirer parti des avantages comparatifs et des atouts des uns des autres dans divers domaines de collaboration », dit-il.

M. Mfunwa indique que la CEA, en partenariat avec WARESA, organise cet atelier car le thème est conforme au mandat de la CEA, qui comprend l’apport d’un appui technique pour l’intégration régionale, la gestion des ressources naturelles, le genre et le développement, le changement climatique, la sécurité alimentaire et l’agriculture et le renforcement des capacités en vue de générer des statistiques solides, précises, opportunes et ventilées par sexe.

Il invite toutes les parties prenantes à la réunion, non seulement à formuler des recommandations, mais travailler ensemble pour faire en sorte que les objectifs de développement mondiaux, régionaux et nationaux soient atteints.

Par ailleurs, le Représentant de l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), M. George Okech, souligne que la réduction des inégalités entre les sexes dans le secteur agricole promette clairement une réduction de la pauvreté et de l’injustice dans le monde, selon le mandat de la FAO.

M. Okech ajoute que la sécurité alimentaire et la nutrition pour tous dépendent dans une large mesure de l’égalité des droits et des chances des femmes et des hommes et de leurs capacités à prospérer en tant qu’acteurs dans leur contexte social et économique.

« La FAO œuvre avec le Gouvernement de la Zambie dans tous les aspects du développement agricole et rural, de la sécurité alimentaire et nutritionnelle, de la gestion des ressources naturelles et du changement climatique », mentionne-t-il. M. Okech indique également que le cadre de programmation par pays signé par la FAO et le Secrétaire permanent du Ministère de l’Agriculture est très explicite en ce qui concerne l’utilisation d’une approche d’égalité entre les sexes dans la programmation et les partenariats de la FAO en Zambie.


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