Le dialogue de l’IGAD s’achève avec l’Afrique, invitée à utiliser des solutions locales pour ses défis fonciers

Addis-Abeba, Éthiopie, le 10 novembre 2017 (CEA) - Le dialogue de l’IGAD sur la gouvernance foncière s’est achevé ce jeudi, à Addis-Abeba avec les participants exhortant les États membres à utiliser cette plateforme pour partager leurs expériences et défis en matière d’une gestion foncière effective dans la région.

Les participants de Djibouti, d’Éthiopie, de Somalie, du Soudan du Sud, du Soudan, d’Ouganda et des experts du Secrétariat de l’IGAD, de la Commission économique pour l’Afrique (CEA), de la Commission de l’Union africaine (CUA) et des représentants des organismes donateurs devraient rechercher des solutions locales en ce qui concerne les défis fonciers en faisant appel aux experts locaux et en explorant des synergies avec les instituts de recherche et de formation.

Dans leur document final qui a été approuvé par les États membres de l’IGAD aujourd’hui, ils déclarent que le développement socioéconomique de l’Afrique repose sur la terre et que, par conséquent, la ressource devrait être correctement gérée.

Ils exhortent les pays de la région à explorer des approches pour créer des plates-formes nationales multi-acteurs qui alimenteront les dialogues régionaux ; étudier la possibilité d’obtenir un engagement politique pour soutenir les questions foncières dans le cadre du Programme détaillé pour le développement de l’agriculture africaine (PDDAA) en vue d’un financement accru.

Les États membres devront également identifier les besoins éducatifs des États membres pouvant être traités dans le cadre du renforcement des capacités pour la gouvernance foncière en Afrique et les aligner sur les réseaux d’excellence, conviennent-ils.

Les pays de l’IGAD sont également invités à explorer les options pour réunir les ressources nationales afin de résoudre les problèmes fonciers au niveau des pays. Les participants conviennent également que la dépendance vis-à-vis des partenaires de développement doit également être réduite.

IGAD et le Centre africain pour les politiques foncières

Les participants recommandent que le Secrétariat de l’IGAD et le Centre africain pour les politiques foncières (CAPF), entre autres, étudient et investissent dans la gestion de l’utilisation des terres et la protection des terres pour améliorer les moyens de subsistance et inverser la dégradation des terres dans la région.

Pour eux, l’IGAD, doit explorer les mécanismes permettant d’intégrer le renforcement des capacités dans ses programmes de gouvernance foncière de manière à favoriser le renforcement des compétences des États membres ; rassembler des informations foncières de manière simple et compréhensible pour accroître la visibilité du sujet et le rendre facilement compréhensible et créer une plate-forme en ligne pour le partage des connaissances sur la gouvernance foncière.

Les participants exhortent  également l’IGAD à explorer des mécanismes pour engager le secteur privé dans le foncier de manière plus stratégique afin de soutenir l’administration foncière dans la région de l’IGAD ; à utiliser les capacités existantes au sein des centres d’excellence en matière de gouvernance foncière et à convoquer des plateformes régionales périodiques pour faciliter le partage d’expériences, les enseignements tirés et la diffusion des meilleures pratiques en matière de formulation, de mise en œuvre et de suivi des politiques foncières.

Le bloc est invité à renforcer la plateforme de dialogue régional pour partager les meilleures pratiques et les défis dans le secteur foncier, en particulier le programme d’harmonisation et d’intégration des terres dans la région de l’IGAD ; à apprendre comment les stratégies nationales d’engagement ont fonctionné afin d’informer la création et la durabilité de la plate-forme régionale multipartite de l’IGAD sur la gouvernance foncière et à coordonner l’échange de connaissances et la capacité de recherche en fonction des besoins des États membres.

Clôture

À la fin de l’atelier, le Président de la Commission foncière du Soudan du Sud, Robert Ladu Luki, remercie le Secrétariat de l’IGAD et la Commission économique pour l’Afrique d’avoir organisé le premier dialogue régional sur la gouvernance foncière dans la région.

Il déclare que les expériences partagées sont inestimables et aident les États membres à élaborer des politiques garantissant que les terres soient utilisées de manière optimale au profit de chaque citoyen.

Jonathan Nyarko Ocran, de la CUA, déclare : « Notre connaissance des questions foncières dans la région de l’IGAD a été renforcée par le dialogue grâce au partage des expériences. Je crois fermement que ces efforts mèneront à un développement socioéconomique rapide de la région ».

Pour sa part, Belay Demissie Yazew, du CAPF, dit que c’est formidable d’avoir des représentants des États membres et des partenaires au développement travaillant sans relâche au cours des deux derniers jours pour élaborer un document final qui devra permettre aux pays de l’IGAD de continuer à partager et discuter des questions foncières dans leur région.

« L’impact et les résultats de ce dialogue aideront sans aucun doute à éclairer le débat et le dialogue dans d’autres Communautés économiques régionales (CER) sur le continent alors qu’elles cherchent à satisfaire les dispositifs de la déclaration de l’UA sur les questions et les défis fonciers », indique M. Yazew.

Peter Sidler, du Bureau de coopération suisse, informe que « Nous sommes très heureux que le dialogue inaugural soit un tel succès. Quel début parfait et fructueux ! Maintenant, nous attendons avec impatience le prochain dialogue et espérons que cela inspirera les autres CER à suivre l’appel de l’UA. Ces plateformes régionales périodiques facilitent le partage d’expériences, la diffusion des meilleures pratiques en matière de formulation,

Mohamed Moussa, Directeur de la Division de l’agriculture et de l’environnement de l’IGAD, se réjouit que ce dialogue soit fructueux, ajoutant que des dialogues de ce type seront plus fréquents à l’avenir.

« C’est une première étape intéressante qui peut ouvrir la voie à des dialogues plus fructueux dans l’avenir », dit-il, ajoutant que la vague de réformes de la gouvernance foncière dans la région doit être appuyée par de nouvelles pratiques commerciales et moyens d’apprendre les uns des autres en augmentant ainsi l’efficacité dans la gestion du changement et amplifiant également l’impact des réformes.

Notes aux rédacteurs

Le dialogue vise à créer un environnement de dialogue propice pour que les États membres, les institutions régionales, les partenaires de développement, les Organisations de la société civile, le secteur privé et les autres parties prenantes apprennent les uns des autres et identifient les domaines de collaboration et de convergence dans l’avancement du programme de réforme de la politique foncière au niveau national et régional. Le dialogue porte sur les voies a explorer dans l’administration foncière dans la région de l’IGAD en réponse à la Déclaration de l’UA sur les problèmes et défis fonciers en Afrique.

Le dialogue a vu la participation des représentants des États membres à savoir, Djibouti, l’Éthiopie, la Somalie, le Soudan du Sud, le Soudan et l’Ouganda. En outre, des représentants du Secrétariat de l’IGAD et de la Commission économique pour l’Afrique, de la Commission de l’Union africaine étaient également présents. Les agences bilatérales / multilatérales y ont également participé, y compris ONU-Habitat, le Centre régional RCMRD pour la cartographie des ressources pour le développement (MCMRD), l’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), le Fonds international de développement agricole (FIDA), Gesellschaft für Internationale Zusammenarbeit), L’Institut international de recherche sur les politiques alimentaires (IFPRI), l’USAID et la DDC.

 

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